Le parasitisme chez 4 espèces de Mugilidés et une espèce de Moronidés pêchées dans le golfe d’Annaba ».

L’examen de 494 paires de branchies de 5 espèces hôtes de la famille Mugilidae (Mugil cephalus, Chelon labrosus, Liza aurata et Liza saliens) et Moronidae (Dicentrarchus labrax) pêchées dans le golfe d’Annaba nous a permis de récolter 1788 ectoparasites appartenant à deux classes : Crustacea et Monogenea. La communauté parasitaire recensée se compose de 7 espèces de la sous classe Monopisthocotylea (Diplectanum aequans, Ligophorus angustus, Ligophorus mugilis, Ligophorus euzeti, Ligophorus szidati, Ligophorus vanbenedenii, Ergenstrema labrosi) d’une espèce de la sous classe Polyopisthocotylea (Microcotyle mugilis) et de 7 espèces de la sous classe Copepoda (Caligus minimus, Caligus pagetti, Caligus mugilis, Lernanthropus mugilis, Lernanthropus kroyeri, Ergasilus bora, Ergasilus liza). L’évaluation des paramètres structuraux des peuplements de parasites montre que la richesse la plus importante caractérise les espèces hôtes Mugil cephalus et Liza aurata ; c’est en revanche, Liza saliens qui abrite le moins d’espèces parasites. Il ressort de ces observations que le plus grand nombre d’espèces parasites présente une spécificité étroite vis-à-vis de l’hôte ; car sur 15 espèces recensées seules 2 espèces sont hébergées par 2 à 3 espèces hôtes différentes. Les résultats de l’étude de la distribution des indices des ectoparasites recensés montrent que les valeurs les plus élevées sont relevées chez les spécimens de grande taille. L’estimation d la biodiversité devrait être faite parallèlement à d’autres études portant sur les conditions environnementales

Les peuplements de Cyanobactéries de 2 plans d’eau douce (les lacs Oubeira et Tonga) - inventaire et dynamique spatiotemporelle

Cette étude porte sur l'inventaire des cyanobactéries, la détermination des caractéristiques physicochimiques et l’évaluation du niveau d’eutrophisation deux plans d'eau douce «les lacs Oubeïra et Tonga» situés dans l'extrême Nord-Est algérien, de leurs écosystèmes. Les résultats des mesures des paramètres physicochimiques de l’eau montrent des variations saisonnières. Les teneurs en chlorophylle a et les valeurs de la transparence indiquent que le lac Oubeïra se situe dans la catégorie eutrophe à hypereutrophe en fonction des saisons. L'observation des caractères morpho-anatomiques des cyanobactéries récoltées nous a permis de recenser 16 genres: (Microcystis*, Synechocystis*, Anabaena*, Cylindrospermum*, Aphanizomenon*, Pseudoanabaena*, Oscillatoria*, Gomphosphaeria*, Spirulina, Lyngbya*, Gloeocapsa, Merismopedia*, Phormidium, Synechococcus Chroococcus, Anabaenopsis*). C'est le lac Oubeïra qui abrite la communauté microalgale la plus importante et la plus diversifiée; ces deux plans d'eau douce présentent, néanmoins, une structure microalgale de base composée d'une dizaine de genres dont la majorité est reconnue potentiellement toxique. Le suivi de l'évolution des densités microalgales montre que les densités les plus élevées sont enregistrées en automne dans le lac Oubeïra avec la prédominance du genre Aphanizomenon, et en été dans le lac Tonga avec la prédominance du genre Oscillatoria. L'analyse de la variance à un critère de classification (AV1) montre l'existence de différences très hautement significatives entre les deux lacs pour la majorité des variables.

Le parasitisme chez les principales espèces de poissons peuplant la lagune El Mellah ; Inventaire et quantification

L’examen des branchies de 12 espèces de poissons Téléostéens pêches dans la lagune El Mellah nous a permis de récolter 3225 parasites rattachés à 4 sous classe (Monopisthocotylea, Polyopisthocotylea ,Copepoda,,Isopoda). L’observation des caractéres anatomiques et biologiues des parasites récolt és nous a permis de recenser 27 espèces répartis comme suit : 12 espèses de la sous classe Monopisthocotylea (Diplectanum aequans, Ligophorus angustus, Ligophorus szidati, Furnestinia echeneis, Encotyllabe sp, Lamellodicus elegans, Lamellodiscus ignoratus , Lamellodiscus fraternus , Lamellodiscus oliveri, Pseudodactylogyrus sp,), 7 espèces de la sous classe polyopisthocotylea (Microcotyle mugilis, Microcotyle labracis , Atrispinum chrysophrii, Plylabris tubisirus , Atriasther heterodus, Pagellycotyle mormyri, Microcotyle sp.), 7espèces de la sous classe Copepoda (Caligus mugilis , Caligus minimus , Lernantropus mugilis ,Ergasilus gibbus , Ergasilus mugilis , Bomolochus solea, clavellotis sargi) et une espèce de de la sous classe isopada (Nerocila sp). Les spécimens de la sous classe Malacostracae sont en revanche absents chez les poissons examinés. Nous notons, par ailleurs, que le plus grand nombre d’espèces parasites est rencontré chez les Sparidés qui abritent 11 espèces contre seulement 7 chez les Mugilidés. L’évaluation des paramètres structuraux des peuplements de parasites montre que la richesse spécifique la plus importante caractérise l’espèce hôte Diplodus vulgaris suivie de Liza aurata. Ce sont, par ailleurs, les espèces hôtes A. anguilla et D. puntazzo qui abritent le moins d’espèces. Chez les sparidés D. vulgaris et D. puntazzo les Monopisthocotylea représentent plus du double du nombre de Polyopisthocotylea/poisson infesté; en revanche, chez S. aurata il y a trois fois plus de Polyopisthocotylea /poisson infesté que de Monopisthocotylea. Chez l’espèce D. sargus la répartition des Monopisthocotylea et des Poliopysthocotylea par poisson infesté est similaire. La présence des crustacés est relativement plus marquée chez les espèces S. aurata et D. vulgaris. Chez D. labrax il est relevée 26 fois plus de Monopisthocotylea que de Polyopisthocotylea et 13 fois plus de Monopisthocotylea que de crustacés. Les espèces S. senegalensis et A. anguilla sont les espèces hôtes les moins parasités. Chez les mugilidés, l’espèce L. aurata héberge 12 et 9 fois plus de monopisthocotylea/ poisson infesté que Liza ramada et Chelon labrosus respectivement. En ce qui concerne les polyopisthocoylea et les crustacés, l’espèce M. cephalus héberge respectivement 4 fois et 3 fois plus par poisson infesté que les autres espèces. L’estimation de la biodiversité devrait être faîtes parallèlement à d’autres études portant sur les conditions environnementales ; car il est rapporté que les ectoparasites présenteraient une sensibilité plus élevée que leurs hôtes vis-à-vis de certains polluants (produits chimiques, pesticides) et de l’altération artificielle de la salinité, la T° et la concentration en O2 de l’eau

La contamination fécale des plans d’eau du complexe des zones humides du Parc National d’El Kala : niveaux et origines

Ce travail vise à évaluer la contamination fécale des trois principaux lacs (Oubeira, Tonga et la lagune El Mellah.) du complexe des zones humides du parc national d’El Kala. Les résultats des mesures des paramètres physico-chimiques de l’eau révèlent des variations saisonnières, c’est toutefois la température qui répond le mieux aux changements climatiques. Les deux lacs profitent d’une meilleure oxygénation en période hivernale et printanière en relation avec la température. Le pH est alcalin dans l’ensemble des sites. La contamination fécale est sporadique ; elle varie d'un mois à l'autre et d'une station à l'autre. Elle est généralement faible et ne dépasse pas la valeur de référence qualifiant une eau de bonne qualité bactériologique. Toutefois, des pics de contamination sont généralement observés suite à de fortes précipitations. En référence aux critères de qualité bactériologique des eaux de surface nous pouvons conclure que les trois plans d’eau sont de bonne qualité bactériologique ; ceci malgré l’explosion de l’urbanisme et le recul de la couverture forestière naturelle. Les résultats du calcul du rapport de Bourgeois montrent que c’est en période estivale que la contamination d’origine humaine est la plus fréquente au niveau des lacs Oubeira et Tonga. Ceci pourrait être lié à une augmentation de la fréquentation de la région en cette période (baigneurs, estivants….etc). Quant à la fréquence de contamination d’origine animale relevée en automne et en hiver, elle serait probablement liée d’une part à la forte fréquentation animale (oiseaux et bovins …) observée à cette période de l’année dans la zone d’étude et d’autre part au lessivage du sol provoqué par les fortes précipitations.

Suivi de la qualité bactériologique de l’eau et des bivalves (Ruditapes decussatus et Cardium glaucum) peuplant la lagune El-Mellah

Cette étude vise à évaluer la qualité bactériologique de l’eau et des bivalves (Ruditapes decussatus et Cardium glaucum) peuplant la lagune El- Mellah. Les résultats des mesures des paramètres physico-chimiques de l’eau montrent des variations saisonnières. La température est l’un des facteurs qui répond le mieux au changement climatique, avec des écarts de 20° C du fait de la faible masse d’eau de la lagune et surtout la faible profondeur. La salinité montre des écarts d’environ 13g/l entre la saison sèche et la saison humide. En ce qui concerne l’oxygénation du lac, elle est fortement influencée par la température, la salinité et le taux de renouvellement des eaux du lac.Un pH alcalin est enregistré durant toute la période d’étude. Les eaux de la lagune, en référence aux normes de qualité édictées par la Communauté européenne (1991), sont de bonne qualité bactériologique et seraient favorables aussi bien à la baignade qu’à la conchyliculture. En ce qui concerne les bivalves, les teneurs en coliformes enregistrés chez les deux espèces varient en fonction des sites et des mois ; en référence aux valeurs guides, les bivalves nécessiteraient avant leur consommation un reparcage et une purification plus ou moins longue selon la saison et le site de récolte.

Caractéristiques physico-chimiques et évaluation du niveau trophique d’un écosystème lagunaire (la lagune El Mellah).

Cette étude porte sur la détermination des caractéristiques physicochimiques et l’évaluation du niveau d’eutrophisation de l’écosystème lagunaire d’El Mellah. Les résultats des mesures des paramètres physicochimiques de l’eau montrent des variations saisonnières. La température est l’un des facteurs qui répond le plus aux changements climatiques ; ce paramètre montre des écarts de 20°C du fait que la lagune présente une faible masse d’eau et surtout une faible profondeur. La salinité montre des écarts importants (13 g/l) entre la saison sèche et la saison humide. Les 2 facteurs conservatifs que sont la salinité et la température déterminent des paramètres non conservatifs tel que l’oxygène dissous du lac. L’oxygénation du lac est fortement influencée par la température, la salinité et par le taux de renouvellement des eaux ; toutefois la biomasse microalgale et la masse chlorophyllienne qu’elle représente contribuent fortement à l’oxygénation de la lagune qui à certaines périodes montre des teneurs en oxygène dissous élevées correspondant à une sursaturation de l’eau en oxygène. Les teneurs moyennes en chlorophylle a et les valeurs de la transparence indiquent que la lagune, se classerait dans la catégorie eutrophe. Les résultats de l’étude qualitative et quantitative du phytoplancton montrent que sur les 98 genres recensés, 26 sont reconnus potentiellement toxiques. Il ressort de ces observations que les taux de genres toxiques les plus forts sont enregistrés par les Dinoflagellés et les Cyanobactéries (les ¾ des genres recensés dans chaque classe) ; Les Diatomées toxiques représentent moins du 1/20ème du nombre de genres rattachés à cette classe. Par ailleurs, l’évaluation des densités moyennes phytoplanctoniques montre que les densités les plus fortes sont relevées en été et en automne. Les résultats de notre comptage font, toutefois, apparaître la prédominance des individus de la classe des Dinoflagellés qui comptabilisent une densité moyenne proche de 680 000 ind/l ; ces derniers sont suivis par les Diatomées qui représentent moins de 50% de la densité moyenne enregistrée par les Dinoflagellés. Quant aux Cyanobactéries leur densité moyenne représente moins du 1/100ème de celle enregistrée par les Dinoflagellés.

Effets toxiques du méthyle parathion et du cadmium sur un poisson téléostéen d’eau douce « Gambusia affinis »; dosage de certains biomarqueurs

Dans cette étude expérimentale nous nous sommes intéressés à 2 xénobiotiques ; le méthyle parathion, un pesticide organophosphoré utilisé dans la lutte contre certains organismes nuisibles et le cadmium, un métal lourd fréquemment rencontré dans les écosystèmes aquatiques situés dans des zones urbanisées et industrialisées. Ce travail vise à évaluer l’impact de ces xénobiotiques, utilisés, séparément, dilués à différentes doses dans l’eau de divers lots de Gambusia affinis, par le dosage de certains biomarqueurs indicateurs de pollution : la GSH, la GST, la catalase (au niveau du foie) et l’acétylcholinestérase (au niveau du cerveau). Les concentrations létales (100% de mortalités) sont égales à 2 mg/l de méthyle parathion et 10 µg/l de cadmium. Les doses auxquelles sont exposés les poissons sont de 0,25 ; 0,5 et 1 mg/l de méthyle parathion et de 0,1 ; 1 et 5 µg/l de cadmium. Les résultats des dosages montrent que les teneurs des biomarqueurs varient en fonction de la dose et de la durée d’exposition aux xénobiotiques. Nous notons, en effet, que l’exposition des poissons à des doses de 1 mg/l de méthyle parathion et de 5 µg/l de cadmium provoque une activation du système de détoxification qui se traduit, à partir du 7ème jour d’exposition, par la diminution du taux de GSH et l’augmentation du taux de GST. En ce qui concerne la catalase une augmentation significative est notée au 21ème jour d’exposition au méthyle parathion. Les poissons exposés à 1mg/l de méthyle parathion montrent une baisse de l’activité de l’acétylcholinestérase significative et hautement significative à partir du 7ème et du 30ème jour respectivement.

Evaluation de la contamination par les métaux lourds dans le littoral d’Annaba et la lagune El mellah

Ce travail vise à évaluer l’importance de la contamination par certains métaux lourds du sédiment et des bivalves de 2 sites : le littoral d’Annaba et la lagune El Mellah. L’analyse des métaux lourds contenus dans le sédiment et les bivalves a été réalisée à l’aide de spectrophotomètre à absorption atomique. Nos données montrent que la distribution dans le golfe d’Annaba, de certains métaux lourds (fer, zinc, manganèse, nickel, plomb, cadmium et mercure), se fait selon un gradient d’Est en Ouest qui s’explique par l’importance qualitative et quantitative des apports de l’oued Seybouse et du rejet d’ASMIDAL auxquels il faut rajouter l’influence de l’hydrodynamisme, la courantologie, la nature du sédiment et certains paramètres physico chimiques des eaux du golfe. Dans la lagune, les teneurs moyennes rencontrées sont, par rapport à celles relevées dans le littoral d’Annaba, plus faibles de 25 fois pour le fer, de 23 fois pour le chrome, de 12 fois pour le manganèse, de 4 fois pour le plomb et le zinc et de moins de 2 fois pour le nickel. En référence aux valeurs guides algériennes, les teneurs en métaux lourds rencontrées dans le sédiment du golfe d’Annaba ne représentent pas, à l’état actuel, une pollution alarmante. Toutefois l’évaluation de l’indice de contamination, basé sur des normes françaises, fait apparaître une forte contamination par le plomb dans les 3 stations du golfe; ce métal est associé au chrome et au cuivre au « lever de l’aurore » et au zinc à « Saint Cloud ». Les résultats des dosages réalisés à partir de chair de moules prélevées de divers points du littoral d’Annaba font apparaître que les teneurs en métaux lourds présentent une distribution spatiale selon un gradient de concentration d’Est en Ouest et augmentent avec les crues du début de la saison humide. Chez les palourdes de la lagune El Mellah les teneurs en métaux lourds relevées sont beaucoup plus faibles que celles rencontrées dans le littoral d’Annaba et ne présentent pas de différences spatiotemporelles. A l’exception du chrome dont les teneurs, chez les moules du golfe, dépassent la médiane française, les autres métaux lourds sont rencontrés, chez les bivalves peuplant les 2 sites d’étude, à des concentrations bien inférieures aux valeurs de référence aussi bien algérienne, qu’internationale (OMS, CE et médianes françaises). Ces différences de teneurs entre les stations situées dans le golfe et celle hors du golfe illustrent bien l’origine anthropique de la contamination par les métaux lourds que l’oued Seybouse et les rejets urbains charrient.

Réponses biochimiques des mollusques bivalves aux variations de certains paramètres environnementaux (paramètres physico chimiques et phytoplancton toxique dans la lagune El Mellah).

Ce travail porte sur les réponses biochimiques de 2 mollusques bivalves peuplant la lagune El Mellah ; ces 2 bivalves sont soumis aux variations des paramètres physico chimiques et des densités de microalgues toxiques. Les résultats des mesures des paramètres physico chimiques font apparaître la saisonnalité des variations ; la température et la salinité s’élèvent en période chaude et baissent en période froide ; C’est en période hivernale et printanière que les teneurs en oxygène les plus élevées sont relevées. En ce qui concerne les teneurs en matières en suspension, en chlorophylle et les densités microalgales, c’est en période automnale que les valeurs les plus élevées sont rencontrées. Les valeurs de montrent des variations similaires chez les 2 espèces de bivalves ; Cet indice montre, chez la palourde, une corrélation significative avec la température de l’eau. Le phytoplancton toxique est représenté par 14 espèces dont 7 sont reconnues potentiellement toxiques ; Les densités relevées dans la lagune sont toutefois trop faibles pour représenter un danger. Les dosages de GSH et de GST montrent des fluctuations saisonnières ; les teneurs en GSH augmentent et l’activité de la GST baisse quand la température et la salinité de l’eau baissent. L’analyse statistique bivariée montre, chez la palourde, l’existence de corrélations significatives entre la teneur en GSH et la température, les teneurs en chlorophylle a, et en microalgues toxiques ; quant à la salinité et la teneur en GSH la corrélation est très hautement significative. Chez la coque, il existe une corrélation significative entre la teneur en GSH et seulement la salinité de l’eau. En ce qui concerne l’activité de la GST et la salinité de l’eau une corrélation hautement significative est mise en évidence chez la palourde. Les changements saisonniers déterminent en grande partie l’intensité des rapports avec le milieu ; de ce fait, lors de contamination modérée, il est difficile de séparer les effets biologiques liés aux facteurs environnementaux de ceux qui sont dus aux polluants.

Niveau trophique et efflorescences des cyanobactéries dans le barrage de Ain Dalia (Souk -Ahras)

Ce travail porte sur l'évaluation du niveau trophique de l'eau du barrage Ain Dalia et la détermination du peuplement de cyanobactéries pendant la période s'étalant de juillet 2005 à juin 2006. Les paramètres physicochimiques mesurés montrent des variations mensuelles. L'oxygène dissous et le pH montrent des fluctuations liées aux variations saisonnières de la température .Les teneurs en MES sont positivement corrélées aux valeurs de la turbidité; Quant aux nutriments, les teneurs maximales sont relevées en période automnale. Les résultats de l'observation des critères morpho-anatomiques des cyanobactéries récoltées nous a permis de recenser 8 genres: Microcystis*, Synechocystis Oscillatoria* ,Cylindrospermum*, Lyngbya*, Phormidium*, Gomphosphaeria* ,Aphanizomenon*. A ces 8 genres 7 sont rattachées à des espèces reconnues potentiellement toxiques. L'analyse de la fréquence d'apparition des genres identifiés fait apparaître la prédominance des genres Microcystis, Synechocystis. Par ailleurs, l'étude de la distribution temporelle des cyanobactéries identifiées montre que les densités les plus élevées sont relevées en automne. Dans la retenue d'eau du barrage, le calcul de la corrélation et de la probabilité correspondante montre l'existence d'une corrélation positive entre la densité des micro-algues et les teneurs en éléments nutritifs (NO3- , NO2- , NH4+, H3PO4) et notamment la Chlorophylle a . Notre étude a montré que les niveaux d'alerte pour les eaux d'alimentation en eau potable ne sont pas atteints et que seuls des niveaux de vigilance sont relevés en période chaude (de juin à décembre).

Niveaux de contamination par les métaux lourds du complexe lacustre (Tonga, Oubeira, Mellah) du parc National d’El Kala

Cette étude a pour objectif d’évaluer les niveaux de contamination de trois matrices ( eau, sédiment et organisme aquatique) par 9 métaux lourds (Fe, Cu, Zn, Mn, Ni, Cr, Pb, Cd et Hg) des lacs Tonga, Oubeira et la lagune El Mellah que la région d’El-Kala abrite. Les organismes aquatiques prélevés sont : la palourde Ruditapes decussatus provenant de la lagune El Mellah, l’anguille Anguilla anguilla peuplant le lac Tonga et la moule géante Anodonta sp. provenant du lac oubeira. 154 prélèvements ont été réalisés au cours de l’année 2006. Le dosage des métaux lourds a été réalisé à l’aide d’un spectrophotomètre d’absorption atomique (SAA). Les résultats obtenus montrent que la distribution des neuf métaux lourds dosés dans les différentes matrices est assez variable aussi bien entre les saisons qu’entre les stations. Cette observation est appuyée par deux tests statistiques (ANOVA et PPDS). Les résultats du dosage des métaux lourds contenus dans les eaux des 3 plans d’eau révèlent la présence de concentrations élevées en Cu, Fe, Mn Ni, Cr, Pb, Cd, Hg dans le lac Oubeira, des concentrations élevées en Fe, Mn, Ni, Cr, Pb, Cd, et Hg dans la lagune et des teneurs élevées en Fe, Mn, Ni, Cr, Pb et Cd dans le lac Tonga ; En référence aux normes européennes, Ces teneurs dépassent les valeurs guides admises par la communauté européenne. En ce qui concerne les sédiments superficiels, il est relevé de fortes teneurs en fer, nickel et chrome dans la lagune, en fer et en nickel dans l’Oubeira, en fer, cadmium et plomb dans le Tonga. L’évaluation de l’indice de contamination des sédiments nous permet de classer dans la classe B les sédiments de la lagune El-Mellah et le lac Tonga du fait de la forte présence, dans le premier, de fer, nickel, chrome et dans le second de fer, cadmium, plomb; quant à l’Oubeira, il est de classe B pour seulement les fortes teneurs en fer qu’il abrite. Les résultats des dosages en métaux lourds contenus dans la chair du bivalve (anodonta sp.) peuplant l’Oubeira font apparaitre la présence de fortes teneurs en Zn, Cu, Pb, Cd, Hg, Ni, Cr, Mn ; les teneurs relevées sont nettement supérieures aux normes admises. Chez le bivalve benthique (Ruditapes decussatus) peuplant la lagune El-Mellah et l’anguille provenant du lac Tonga les teneurs en métaux lourds relevées sont faibles.

Les Copépodes parasites chez 04 espèces de poissons Téléostéens (Sparidae, Mullidae) péchés dans le golfe d’Annaba (Algérie)

Cette étude vise à déterminer la communauté de copépodes parasites présentes sur les branchies de poissons Téléostéens rattachés aux espèces Diplodus annularis, Lithognathus mormyrus, Pagellus erythrinus et Mullus barbatus, L’observation des caractères morpho-anatomiques des Copépodes parasites récoltés nous a permis d’identifier 13 espèces de Copépodes parasites appartenant à 7 genres : Clavellotis, Caligus, Lernaeolophus, Hatschekia, Sparidicola, Neobrachiella, Alella. Nos données montrent que ce sont les espèces, Pagellus erythrinus et Lythognathus mormyrus qui hébergent le plus grand nombre d'espèces parasites; mais, les charges parasitaires les plus importantes sont, en revanche, enregistrées chez D. annularis. Le plus grand nombre de parasites est, par ailleurs, relevé en période estivale et printanière. Les espèces parasites à spectre d’hôte étroit représentent le plus grand nombre (Clavellotis sargi, Alella macrotrachelus, Hatschekia mulli, Hatschekia sp, Caligus bombayensis, Clavellotis pagri, Neobrachiella exigua, Clavellotis strumosa, Caligus sp, Clavellotis briani sp, Sparidicola lithognathi) ; celles à spectre d’hôte intermédiaire et à spectre d’hôte large sont Hatschekia pagellibogneravei et Lernaeolophus sultanus respectivement. C’est l’espèce parasite Hatschekia pagellibogneravei qui prédomine toute l’année; Ce sont les poissons omnivores, carnivores, côtiers, grégaires, démersaux qui présentent la richesse parasitaire la plus importante ; La spécificité et la richesse parasitaire seraient en relation avec les paramètres environnementaux tel que la température, l’habitat, le comportement et la taille de l’espèce hôte et enfin les facteurs liés à la phylogénie des hôtes et des parasites. Il serait judicieux de rechercher la composante communautaire des Copépodes parasites de poissons vivant dans des milieux différents (Lagune, côtes, large) afin d’évaluer l’impact de certains paramètres environnementaux sur le développement de ces parasites; mais afin de mieux définir le degré de spécificité des parasites recensés il serait intéressant de déterminer la position phylogénétique des hôtes parasités.

Les ectoparasites branchiaux de poissons Téléostéens (Sparidae ; Gadidae ; Soleidae ; Scorpaenidae ; Clupeidae) pêchés dans le golfe d’Annaba.

L’examen des branchies de 450 poissons téléostéens appartenant à (05) cinq espèces rattachées à cinq familles différentes: Boops boops (Sparidae); Merluccius merluccius (Gadidae); Solea vulgaris (Soleidae); Scorpaena scorfa (Scorpaeinidae) et Sardina pilchardus (Clupeidae) pêchées dans le golfe d’Annaba, nous a permis de recenser 14 espèces de parasites: rattachées à 04 sous classes: Polyopisthocotylea (Microcotyle erythrini, Microcotyle odacis, Pagellicotyle mormyri et Anthocothyle merluccii); Monopisthocotylea (Diplectanum aculeatum et Diplectanum aequans); Copepoda (Learnaeolophus sultanus, Clavellotis.sp, Bomolochus solea, Neobrachiella merluccii, Neobrachiella insidiosa, Caligus.sp et Hatschekia.sp) et Malacostraca (Gnathia.sp). La distribution des spécimens des 4 sous-classes de parasites varie en fonction de certains traits de vie de l’espèce hôte. L’analyse de la richesse parasitaire par espèce hôte montre que c’est l’espèce Scorpaena scorfa poisson de fond et carnivore qui montre la richesse parasitaire la plus élevée, suivi par celle enregistrée chez l’espèce hôte Solea vulgaris poisson carnivore et de fond. Mais en revanche il a été relevé l’absence de parasites dans les branchies de Sardina pilchardus espèce pélagique et planctonophage. La richesse parasitaire intermédiaire a été relevée chez Boops boops et Merluccius merluccius respectivement omnivore et carnivore. Le calcul des indices des ectoparasites branchiaux en fonction de la taille, montrent que ce sont les spécimens de grande taille qui présentent les taux d’infestations les plus élevés chez les espèces hôtes Solea vulgaris et Scorpaena scorfa ; mais en revanche ce sont les spécimens de petite taille qui sont les plus infestés par les parasites Boops boops et Merluccius merluccius. Toutefois, les résultats de l’analyse statistique montrent qu’il y’a une grande dépendance des ectoparasites par rapport à la taille des espèces hôtes. En ce qui concerne les charges parasitaires, cette dernière semble augmenter avec la taille des spécimens chez l’ensemble des espèces. Toutefois, les résultats de l’analyse statistique montrent qu’il y’a une indépendance des ectoparasites par rapport à la taille des espèces hôtes. La répartition des parasites par micro habitat (branchie) fait apparaître, qu’à l’exception de l’espèce hôte Scorpaena scorfa, c’est généralement la branchie gauche qui présente le taux d’infestation le plus élevé. Toutefois, les résultats de l’analyse statistique montrent qu’il n’existe pas de différences significatives entre les deux branchies.

Niveau de Contamination par les Métaux lourds dans les oueds Meboudja et Seybouse-Annaba (Algérie).

Le travail réalisé porte sur la détermination des sources de contamination par les métaux lourds des eaux et des sédiments superficiels des oueds Seybouse et Meboudja. La région étudiée est caractérisée par l’interférence de plusieurs facteurs de pollution tels que les rejets industriels, urbains et agricoles. L'objectif visé par cette étude est l’évaluation et le suivi dans l’espace et dans le temps du degré de contamination par 9 métaux lourds (Fe, Cu, Zn, Mn, Ni, Cr, Pb, Hg, et Cd). Le dosage des métaux lourds dans les eaux et les sédiments est réalisé à l’aide d’un spectrophotomètre d’absorption atomique (SAA). En ce qui concerne les paramètres physicochimique du milieu (Température, pH, oxygène dissous et salinité), leur mesure a été réalisée, in situ, à l'aide d’un multi- paramètre de terrain. L'évaluation des indices de contamination pour les divers métaux lourds dosés dans les sédiments superficiels des oueds Meboudja et Seybouse montre d'importantes variations spatiotemporelles. Nous relevons, en effet, de fortes contaminations des sédiments des 2 oueds, par le fer; Dans les sédiments de l'oued Meboudja, nous notons une contamination par le cuivre, le plomb, le mercure et le chrome plus particulièrement dans la station M3 située en aval du complexe sidérurgique d’El Hadjar et de la zone industrielle de Pont Bouchet. En ce qui concerne le sédiment superficiel de l'oued Seybouse, une contamination par le plomb et le mercure est notée dans la station S6, localisée après le point de rencontre de l’oued Meboudja avec l’oued Seybouse. Les niveaux de contamination les plus faibles sont relevés dans les stations M1 et S5 situées en amont des sources potentielles de pollution que représentent le complexe sidérurgique et la zone industrielle. C'est en période estivale et printanière que sont notés les niveaux de contaminations les plus élevés. En ce qui concerne les eaux de surface, elles se caractérisent par une contamination par le fer, le manganèse, le chrome, le nickel, le plomb et le mercure; c'est, par ailleurs, dans les eaux de Meboudja que les teneurs les plus élevées sont enregistrées ; Ce qui suggérerait que les sources potentielles de contamination métalliques sont localisées dans la zone industrielle de la région d’El Hadjar.

Les monogènes parasites : inventaire et distribution chez 9 espèces de poissons téléostéens pêchées dans le golfe d’Annaba

Cette étude porte sur l’inventaire des Monogènes parasites de 9 espèces de poissons Téléostéens pêchés dans le golfe d’Annaba. Les espèces utilisées pour la réalisation de ce travail sont : Pagellus erythrinus, Diplodus annularis, Lithognathus mormyrus, Sparus aurata (Sparidae), Sardinella aurita (Clupeidae), Mullus barbatus (Mullidae), Sphyraena sphyraena (Sphyraenidae), Trachurus trachurus (Carangidae), Umbrina cirrosa (Sciaenidae). L’examen des branchies de 1110 spécimens appartenant à ces 9 espèces nous a permis de récolter 2627 Monogènes parasites comprenant 2294 Monopisthocotylea et 333 Polyopisthocotylea. L’observation des caractères morpho-anatomiques des parasites récoltés révèle la présence de 16 espèces de Monogènes : 9 espèces de Monopisthocotylea (Lamellodiscus ignoratus, L. elegans, L. fraternus, L. erythrini, L. mormyri, L. verberis, Diplectanum. Melvillei, D. grassei et Furnestinia echeneis) et 7 espèces de Polyopisthocotylea (Microcotyle erythrini, Microcotyle mormyri, Atriaster seminalis, Polylabris tubicirrus, Pseudaxine trachuri, Chauhanea mediterranea et Sparicotyle chrysophrii). L’analyse de la richesse parasitaire par espèce hôte montre que ce sont les espèces hôtes L. mormyrus et D. annularis qui présentent la richesse en espèce parasite la plus élevée (5 parasites chacune) ; en revanche, les espèces hôtes S. aurita et M. barbatus n’abritent aucune espèce parasite. En ce qui concerne les autres espèces hôtes, P. erythrinus, S. aurata et U. cirrosa abritent 2 espèces parasites et T. trachurus et S. sphyraena n'hébergent qu'une seule espèce parasite. L'évaluation des indices parasitaires montre que parmi les 7 espèces hôtes abritant une population parasitaire, nous relevons des taux d’infestation: supérieurs à 50% chez L. mormyrus, S. sphyraena et U. cirrosa ; proches de 50% chez P. erythrinus et T. trachurus et inférieurs à 40% chez D. annularis et Sparus aurata. C'est toujours L. mormyrus qui abrite jusqu’à 13 et 8 parasites/poisson infesté et examiné respectivement; Quant à U. cirrosa et D. annularis elles abritent respectivement 7 et 5 parasites/poisson infesté et 4 et 2 parasites/poisson examiné. Chez P. erythrinus et S. sphyraena, des charges parasitaires similaires de 3 parasites/poisson infesté et 1,5 parasites/poisson examiné sont relevées. Ce sont S. aurata et T. trachurus qui abritent respectivement 1 et 0,5 parasites/poisson infesté et examiné. L'étude de la répartition saisonnière des indices parasitaires montre des taux d'infestations élevés en période hivernale et automnale chez D. annularis et L. mormyrus et en période printanière chez P. erythrinus. En ce qui concerne les charges parasitaires, l'intensité moyenne d'infestation et l'abondance sont maximales en automne chez D. annularis et au printemps chez P. erythrinus et L. mormyrus.

les parasites de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant le lac Tonga

Cette étude porte sur les parasites de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant un plan d’eau douce (le lac Tonga) un des composants du complexe de zones humides que le Parc National d’El Kala abrite. L'examen de 360 poissons appartenant à l'espèce Anguilla anguilla péchés dans le lac Tonga, nous a permis de récolter 2526 parasites comprenant 1755 monogènes, 30 copépodes, 583 nématodes et 158 cestodes. L'observation des critères morpho-anatomique des parasites récoltés nous a permis d’identifier cinq espèces : Pseudodactylogyrus anguillae, Pseudodactylogyrus bini,(monogènes), Argulus kusafugu (copépode), Anguillicola crassus (nématode), Bothriocephalus claviceps (cestode). Les résultats du dénombrement des parasites font apparaitre la prédominance des monogènes. Les ectoparasites enregistrent des taux d’infestation proches de 80%. En ce qui concerne la prédominance des Monogènes sur les copépodes, elle serait liée d’une part à certains paramètres abiotiques et d’autre part à une compétition interspécifique pour la niche écologique. L’évaluation des indices parasitaires montre que les anguilles peuplant le lac Tonga hébergent plus de 3 parasites par anguille infestée et plus de 1 parasite par poisson examiné. L'équilibre qui résulte de la relation hôte parasite semble être conditionné par un ensemble de facteurs liés aussi bien à l'hôte et au parasite mais aussi à l’environnement

Evolution des peuplements phytoplanctoniques au niveau de la lagune El Mellah et le lac Oubeira

Cette étude porte sur la détermination des caractéristiques physicochimiques et l’évaluation du niveau d’eutrophisation de l’écosystème lagunaire d’El Mellah et d’un plan d’eau douce Oubéira. Les résultats des mesures des paramètres physicochimiques de l’eau montrent des variations saisonnières. La température est l’un des facteurs qui répond le plus aux changements climatiques, du fait que les 2 plans d’eau, présentent une faible profondeur. En référence aux valeurs maximale chlorophylle a établies par Galvez-Cloutier (2002), nous pouvons placer les eaux de la lagune El Mellah dans la catégorie hypereutrophe en période estivale et eutrophe durant toutes les autres saisons. Néanmoins les eaux du lac Oubéira seront classées dans la catégorie hypereutrophe en période printanière et eutrophe durant tout le reste de la période d’étude. La composition floristique se caractérise par la dominance des Diatomées qui représentent les 2/3 de la population phytoplanctonique récoltée ; quant aux Dinoflagellés et les Cyanobactéries, ils représentent respectivement le 1/5 et le 1/8 de la population phytoplanctonique présente dans la lagune El Mellah. Dans le lac Oubéira, les Cyanobactéries prédominent (densité moyenne proche de 5479167 ind/ l), suivis des Diatomées (densité moyenne de 4361833.3 ind/l) et enfin des Dinoflagellés (une densité moyenne proche de 2183500 ind/l). Les résultats de l’étude qualitative et quantitative du phytoplancton montrent que les taux de genres toxiques les plus forts sont enregistrés par les Dinoflagellés dans la lagune El Mellah et les Cyanobactéries dans le lac Oubéira ; les Diatomées toxiques représentent, dans les 2 lacs, moins du 1/100ème du nombre de genres rattachés à cette classe. L’évaluation des densités phytoplanctoniques saisonnières montre que les densités les plus fortes sont relevées en été aussi bien dans la lagune (40% de la biomasse algale) que dans le lac Oubeira (38% de la biomasse algale). En ce qui concerne les microalgues toxiques les plus fortes densités sont enregistrées en automne (55% de la biomasse algale toxique) dans la lagune et en été dans l’Oubeira (38% de la biomasse algale toxique). Les résultats de l’analyse statistique bivariée montrent l’existence, dans l’Oubeira, de corrélations significatives entre les orthophosphates, l’azote ammoniacal et la densité des cyanobactéries et entre le pH de l’eau et la densité des Dinoflagellés et celles des Diatomées. En ce qui concerne, la lagune El Mellah, l’analyse bivariée montre l’existence de corrélations significatives entre la densité des Dinoflagellés et la salinité, entre la densité des cyanobactéries et des nitrates et entre la densité des cyanobactéries et les nitrites.

Bioécologie des tiques parasites des bovins dans la Wilaya de Souk Ahras

Ce travail vise à étudier le parasitisme par les tiques chez les bovins peuplant divers biotopes situés dans la wilaya de Souk Ahras. L'observation des caractères morpho anatomiques des tiques récoltées au cours de notre investigation nous a permis d'identifier 13 espèces rattachées à 6 genres : Hy. detritum ; Hy. marginatum marginatum ; Hy. lusitanicum ; Hy. anatolicum excavatum et Hy. impeltatum (genre Hyalomma); Rh. bursa ; Rh. sanguineus ; Rh. turanicus (genre Rhipicephalus); Haemaphysalis punctata et Haemaphysalis sulcata (genre Haemaphysalis); I. ricinus (genre Ixodes ); B. annulatus (genre Boophilus); Dermacentor marginatus (genre Dermacentor). L'examen de 540 bovins répartis entre les trois sites d'études, nous a permis de récolter, au cours de ce cycle d'étude, 5888 tiques rattachées à 13 espèces dont la répartition varie d'un site à l'autre; nous notons, en effet, l'absence, du site 1, des espèces Hy. Anat. excavatum et Der. marginatus et la présence, dans le site 3, de seulement Rh. bursa, Rh. sanguineus et Rh. turanicus. Le dénombrement des tiques recensées fait apparaître une nette prédominance des spécimens de l'espèce Hy. detritum (plus de 38% de l'effectif des tiques récoltées); elle est suivie des espèces Rh. turanicus (plus de 28%), B. annulatus (plus de 18%), I. ricinus (plus de 7%). Les spécimens des autres espèces ne représentent pas plus de 3 %. L'étude de la distribution par stase montre la prédominance des femelles (plus de 41% des effectifs) auxquelles font suite les immatures (plus de 30%) et enfin les mâles qui représentent moins de 28% des effectifs. Quant à la répartition des tiques dans les différentes parties du corps de l'animal, nous notons, que c'est la région ano génitale qui abrite l'ensemble des 13 espèces recensées et le plus grand nombre de spécimens de chaque espèce. Le calcul des indices parasitaires montre que c'est le site 1 qui présente le taux d'infestation le plus élevée (67.77%), suivi du site 2 (59.99%) et enfin du site 3 (20%). Dans le site 1, les valeurs de l’intensité moyenne d’infestation font 3 fois celles du site 2. En ce qui concerne l’abondance, dans le site 2 les bovins examinés abritent 3 fois moins de tiques que ceux du site 1. Le calcul des indices parasitaires mensuels révèle l’existence de fluctuations saisonnières; C’est en été, et plus particulièrement en juillet-août, que les taux d’infestation maximum (100%) sont notés dans les 2 sites. Les intensités moyennes d’infestation marquent une augmentation de 18 à 77 tiques/bovin infesté en période estivale ou le maximum est relevé en septembre. En ce qui concerne l'abondance, nous relevons, en effet, que les tiques sont plus abondantes dans le site 1 (30 à 67 tiques/ bovin examiné de juin à octobre) que dans le site 2 (moins de 22 tiques/ bovin examiné pour cette même période).

Etude de la croissance et du cycle de reproduction de la moule Perna perna dans le golfe d’Annaba et le littoral d’El Kala »

Ce travail vise à étudier l’impact de certains paramètres physico chimiques (température, oxygène dissous, salinité, MES et chlorophylle a) sur la croissance et le cycle sexuel de la Moule P. perna récoltée dans le Golfe d’Annaba et dans le littoral d’El Kala. Les résultats de l`analyse des paramètres physicochimiques de l`eau nous ont permis de mettre en évidence des fluctuations saisonnières et des relations étroites entre certains paramètres mesurés. L`analyse statistique des données montre l’existence de corrélations positives entre la température et la salinité, entre la chlorophylle a et la température; mais, en revanche, une corrélation négative entre l`oxygène dissous et la salinité. L’évaluation de l`intensité de la liaison entre les différents paramètres linéaires de la coquille (longueur, largeur et épaisseur de la moule P. perna) a permis de mettre en évidence que la croissance est plus rapide en longueur qu’en largueur et en épaisseur. En ce qui concerne la relation entre la largeur et l’épaisseur, les moules du Cap de Garde et de H'naya montrent une isométrie illustrée par une croissance proportionnelle de ces deux paramètres ; mais, en revanche, celles de l’Aouinate montrent une allométrie minorante témoignant d’une croissance lente de l’épaisseur par rapport à celle de la largeur. L`évaluation de l`intensité de la relation entre la longueur totale et le poids total chez la moule P. perna provenant de l’ensemble des sites, révèle l`existence d`une allometrie minorante entre ces deux paramètres (b<3) témoignant de l’augmentation de la taille des individus plus rapide que celle du poids. L’évaluation des paramètres de croissance (par l’application de l’équation de Von Bertallanfy) nous a permis de déterminer que le coefficient de croissance le plus élevé est relevé à l’Aouinate (1.82 ans-1 ) suivi du Cap de Garde (0,61ans-1) et enfin de H'naya (0,35 ans-1). Les taux de croissance obtenus dans la présente étude seraient relativement très élevés quand on les compare à ceux rapportés pour la même espèce P. perna dans différentes régions. Dans l’ensemble de nos sites d`étude, l’étude histologique des gonades montre que la moule P. perna présente un cycle sexuel étalé sur toute l`année avec deux périodes de ponte, l’une au printemps et l’autre en automne. Cette émission de gamètes coïncide avec la chute de l’indice de condition et la restauration des gonades. Les différences relevées entre les trois sites concernant les divers paramètres mesurés dans le cadre de cette étude seraient liées aux paramètres physico chimiques tels que la température de l’eau, les MES et la chlorophylle a et éventuellement au stress environnemental.

Analyse de la qualité bactériologique de l’eau et des bivalves (Moules Perna perna) du littoral Nord-Est algérien

Ce travail vise à évaluer la qualité bactériologique et la détermination de la source de contamination des eaux du golfe d’Annaba ; Pour cela nous avons choisi un site situé assez loin des sources de pollution et sous l’influence d’une courantologie particulière (S1 : Cap de Garde) ; une plage localisée en zone urbaine dans laquelle sont déversés des rejets urbains (S2 : Saint Cloud) ; une zone qui reçoit des rejets urbains, industriels et agricoles (S3 : Sidi Salem) ; une plage située assez loin des rejets (S4 : plage H'naya). La recherche et le dénombrement des coliformes totaux et fécaux ont été réalisés à partir des eaux et des mollusques bivalves (moule Perna perna) par l’application de la méthode colimétrique. Les résultats des analyses bactériologiques des eaux montrent que les coliformes totaux présentent généralement des valeurs inférieures aux valeurs guides retenues sauf en mai et septembre dans le site S3 et en avril, mai et juillet dans le site S4. En ce qui concerne E. coli les valeurs relevées dans les sites S1 et S2 sont inférieures aux valeurs guides ; mais, dans le site S3, des valeurs de 93 E. coli/100ml (proches des valeurs guides) sont notées en mars, juillet et octobre en plus des pics de plus de 2000 E. coli/100ml relevés en mai et septembre ; Dans le site S4 seul un pic de 1100 E. coli/100ml est enregistré en avril. Les résultats des analyses bactériologiques des moules révèlent que les niveaux de contamination par E. coli sont variables d’un site à l’autre et d’un mois à l’autre. Les moules provenant des sites S1, S2 et S4 montrent les niveaux de contamination inférieures aux limites admises à l’exception des mois d’avril et juin ou des pics variant de 2000 à 110 000 germes/100ml sont relevés; les valeurs les plus basses étant enregistrées dans le site S1. C’est, en revanche, chez les moules provenant du site S3 que nous relevons, le plus souvent, plus de 20 000 germes/100ml ; les valeurs relevées rendent les mollusques peuplant ce site impropres à la consommation. Cette forte contamination en E coli des moules du site S4 trouve son explication dans la forte anthropisation à laquelle est soumise cette zone qui se trouve à proximité de divers effluents tels que l’oued Bedjima, l’oued Seybouse, les rejets urbains de Sidi Salem …. Les résultats du calcul du rapport de Bourgeois montrent une origine humaine de la contamination en période estivale et animale en hiver et au printemps ; ces différences s’expliqueraient par la forte affluence des estivants en été et le fort lessivage des sols en hiver et au printemps. En référence aux critères de qualités bactériologiques des eaux de baignade nous pouvons conclure que les eaux du golfe sont généralement de qualité bactériologique bonne sauf dans la zone de Sidi Salem ou de mars à octobre les niveaux de contamination restent assez élevés et seraient en rapport avec l’importance des rejets anthropiques dont cette zone est le réceptacle.

Les parasites de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant l’estuaire du Mafragh

Les parasites de l’anguille européenne, en particulier les espèces invasives, sont supposés avoir une grande influence sur la dynamique des populations de leur hôte. Ce travail se propose d’évaluer le parasitisme de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant l’estuaire du Mafrag durant un cycle annuel, de juin 2007 à mai 2008. L’observation des caractères morpho-anatomiques des spécimens récoltés révèle la présence de 6 espèces de parasites localisés comme suit : Pseudodactylogyrus sp. et Ergasilus sp. (dans les branchies) ; Anguillicola crassus (dans la vessie natatoire) ; Bothriocephalus claviceps, Cucullanus sp. et Echinorhynchus sp. (dans l’intestin). L’évaluation des taux d’infestation montre une nette prédominance du monogène Pseudodactylogyrus sp. qui infeste plus de 82% des anguilles examinées, suivi par le nématode A. crassus qui parasite la moitié des anguilles et le crustacé Ergasilus sp. qui infeste seulement 14% des effectifs examinés; Les 3 autres parasites de l’intestin, sont rencontrés chez moins de 5% de la sous-population étudiée. L’étude du régime alimentaire de l’anguille européenne pêchée dans l’estuaire du Mafrag, montre que ce poisson présente une préférence pour les proies d’origine animale, principalement les poissons, les crustacés et les insectes ; les proies végétales ne représentent pas plus de 5% de ce qui est ingéré. Nous nous sommes également intéressés à l’impact du vers nématode Anguillicola crassus sur la vessie natatoire par l’appréciation des différentes lésions de l’organe ; c’est un moyen d’appréhender l’histoire parasitaire des individus au cours de leur phase continentale. Chez les anguilles n’abritant pas de parasites à la dissection, la proportion d’individus qui montrent des signes d’infection passée est proche de la moitié (44,69%) ; mais si, toutefois, nous cumulons les individus abritant des parasites à la dissection et ceux montrant des signes d’infections passées, nous trouvons que plus de la moitié de la sous-population étudiée (55,31%) est concernée par l’anguillicolose ; on peut donc légitimement s’interroger sur la proportion d’anguilles qui pourront effectivement rejoindre la mer des sargasses et se reproduire.

Etude du cycle de reproduction de la moule Perna perna dans le littoral d’El Kala : suivi biométrique et histologique

Cette étude porte sur le suivi biométrique et histologique des gonades des mollusques bivalves de l’espèce Perna perna provenant de deux sites situés dans le littoral d’El Kala (S1 situé à proximité de l’embouchure du chenal de la lagune El Mellah et S2 proche de l’embouchure du canal de Messida). Des prélèvements mensuels de 30 moules ont été effectués sur une période de douze mois (de septembre 2005 à Août 2006). Les spécimens prélevés sont mesurés (longueur totale, épaisseur, hauteur) et pesés (poids total, poids coquille, poids de chair fraîche et poids de chair sèche) afin de suivre les variations de la croissance et l’indice de condition ; l’étude du cycle sexuel s’est appuyée sur l’observation de coupes histologiques des gonades femelles. Les résultats obtenus sont appuyés par une analyse statistique comprenant l’application du test t de student, l’AV1, ANOVA et MANOVA. La croissance relative estimée par l’équation reliant la longueur totale au poids total de Perna perna montre l’existence d’une allométrie minorante avec un coefficient de corrélation de 75.8% et 81.6% respectivement dans le site 1 et 2. Cette allométrie minorante montre que chez les bivalves le poids croit moins vite que la taille. L’analyse statistique des paramètres linéaires et pondéraux montre l’existence de différences hautement à très hautement significatives entre mois, saisons et sites. L’évolution mensuelle de l’indice de condition des moules de chaque site montre l’existence de 3 pics (en automne, au printemps et en été) suivis d’une baisse importante des valeurs de l’indice; un décalage d’un mois est, par ailleurs, noté entre l’apparition du pic de chaque période entre les 2 sites. Lévaluation de l’indice de condition de « l’individu standard », fait apparaitre que les valeurs présentées par les moules du site 1 (Mellah) sont plus élevées que celles des moules du site 2 (Messida) ; Le suivi histologique des gonades a permis de déterminer trois périodes de pontes : l’une estivale, la deuxième automnale et la troisième printanière.

Croissance et reproduction de la coque Cerastoderma glaucum peuplant la lagune d’El Mellah

Ce travail vise à étudier la croissance et le cycle sexuel d’un mollusque bivalve la coque Cerastoderma glaucum peuplant la lagune El Mellah ; mais aussi l’impact de certains paramètres physico chimiques et biologiques (température, oxygène dissous, salinité, pH, MES et chlorophylle a) sur la croissance d’un animal standard. Pour cela des prélèvements mensuels de coques ont été effectués simultanément à la mesure de paramètres environnementaux; les coques récoltées sont mesurées (longueur, largeur, épaisseur) et pesées (poids total, poids de la coquille, poids de la chair fraîche, poids de la chair sèche). La détermination des périodes de pontes a nécessité le suivi de l’indice de condition des coques et l’histologie de leurs gonades. Les résultats de l`analyse des paramètres physicochimiques de l`eau nous ont permis de mettre en évidence des fluctuations saisonnières et des relations étroites entre certains paramètres mesurés. L`analyse statistique des données montre l’existence de corrélations positives entre la température et la salinité, entre la chlorophylle a et la température ; mais, en revanche, une corrélation négative entre l`oxygène dissous et la salinité. L’évaluation de l`intensité de la liaison entre les différents paramètres linéaires de la coquille (longueur, largeur et épaisseur de la coque C. glaucum) a permis de mettre en évidence que la croissance en longueur, en largueur et en épaisseur s’effectue à la même vitesse (b=1). L`évaluation de l`intensité de la relation entre la longueur totale et le poids total chez la coque C. glaucum provenant de la lagune, révèle l`existence d`une allometrie minorante entre ces deux paramètres (b<3) témoignant de l’augmentation de la taille des individus plus rapide que celle du poids. L’évaluation des paramètres de croissance, par l’application de l’équation de Von Bertallanfy, nous a permis de déterminer que la coque de la lagune El Mellah a une longueur maximale de 45,9 mm, une longueur asymptotique égale à 44,63mm avec un coefficient de croissance moyen de l’ordre de 2,2 ans-1. Le taux de croissance obtenu dans la présente étude serait relativement très élevé quand on le compare à ceux rapportés pour la même espèce dans différentes régions de son aire de répartition. L’étude histologique des gonades montre que la coque C. glaucum présente un cycle de reproduction étalé sur toute l`année avec trois périodes de ponte, l’une en janvier, l’autre en mars et la troisième de mai à juillet. Cette émission de gamètes coïncide avec la chute de l’indice de condition et la restauration des gonades. Les résultats préliminaires obtenus nous offrent certaines opportunités d’étude, à l’échelle régionale, non seulement sur la biologie et la distribution spatiale de C. glaucum mais aussi sur son rôle d’indicateur des conditions environnementales.

La moule Perna perna peuplant le Golfe d’Annaba – croissance, reproduction et qualité bactériologique

Ce travail vise à évaluer l’impact de l’activité humaine sur le littoral d’Annaba ; Dans ce contexte nous avons procédé à une évaluation de la qualité bactériologique des eaux et des mollusques bivalves (Perna perna) du littoral d’Annaba ainsi qu’à une étude de l’impact de certains paramètres physico-chimiques de l’eau (température, salinité, oxygène dissous, matière en suspension, chlorophylle a, potentiel d’hydrogène) sur la croissance et l’indice de condition de ces bivalves. Pour cela nous avons effectué des prélèvements d’eau et de moules à partir de 4 sites, choisis en fonction de leur localisation, par rapport à différentes sources de pollution et à l’hydrodynamisme qui y règne (Cap de Garde ; Rezgui Rachid ; Sidi Salem et Hnaya). Les résultats des analyses bactériologiques de l'eau, font apparaître que dans l’ensemble des sites échantillonnés, la contamination fécale est sporadique ; elle varie d'un mois à l'autre et d'un site à l'autre. C’est à Sidi Salem, ou il est fréquent de noter des teneurs en coliformes thermotolérants supérieures aux valeurs guides. Chez les moules, les teneurs en bactéries relevées révèlent l’existence de niveaux de contamination par E. coli, dépassant assez souvent les valeurs guides ; quant aux streptocoques fécaux, les valeurs relevées dans les 4 sites et pendant toute la période d’étude sont supérieures aux valeurs guides. En ce qui concerne les germes pathogènes, nous avons pu isoler, à partir des prélèvements d’eau et de moules de Sidi Salem, huit espèces; C’est en avril que les prélèvements, d’eau et de moules analysés recèlent la présence de 5 espèces de germes pathogènes. Cette forte contamination de l’eau et des moules du site Sidi Salem, trouve son explication dans la forte anthropisation (confirmée par les résultats du calcul de l’indice de Bourgeois) à laquelle est soumise cette zone du fait de sa proximité des divers oueds (Oued Bedjimâa, Oued Seybouse et les rejets urbains et industriels…). L`évaluation de l`intensité de la relation entre la longueur totale et le poids total chez la moule P. perna provenant des deux sites, révèle l`existence d`une allométrie majorante entre ces deux paramètres (b>3) témoignant de l’augmentation du poids des individus plus rapide que celle de la taille. L’évaluation des paramètres de croissance (par l’application de l’équation de von Bertallanfy) nous a permis de déterminer que le coefficient de croissance le plus élevé est relevé chez les moules du Cap de Garde (0.85 ans-1). Les résultats de l’évaluation de l’indice de condition des moules Perna perna montrent que cet indice est bien meilleur en période printanière ; La chute des valeurs de l’indice en période automnale correspondrait à une phase de ponte des moules que l’étude histologique confirme. Les résultats de l’analyse statistique montrent la relation de certains paramètres physico chimiques sur la distribution des bactéries entre les sites et d’une saison à l’autre ; L'analyse de la variance a deux critères de classification relative aux paramètres linéaire (Lt, La et Ep) et pondéral (Wt) de la moule P. perna du littoral d’Annaba montre l'existence d'une différence très hautement significative de chaque paramètre linéaire et pondéral aussi bien entre les sites qu’entre les mois. Ces différences seraient liées aux paramètres physico chimiques (température, MES, Chlorophylle a) Les résultats des dosages biochimiques ont révélé l’existence de différences de sensibilité des systèmes antioxydants entre la glande digestive et les branchies. Cette réponse pourrait être en rapport avec les paramètres physico-chimiques (température, salinité) et les paramètres physiologiques du modèle biologique étudié (évolution temporelle, état nutritionnelle) qui s’avèrent être des facteurs prépondérants dans la modulation des réponses enzymatiques.

Les helminthes parasites de l’anguille européenne Anguilla anguilla provenant du lac Oubeira et de l’estuaire du Mafrag

Dans cette étude nous nous sommes intéressés aux helminthes parasites du tube digestif et de la vessie natatoire de l’anguille Anguilla anguilla peuplant un milieu estuarien « l’estuaire du Mafrag » et un lac d’eau douce « le lac Oubeira ». Les résultats de l’observation des caractères morpho anatomiques des parasites récoltés nous a permis de recenser 11 espèces parasites : 4 cestodes, 5 nématodes et 1 acanthocéphale et 1 digène. La plus grande diversité en espèces est notée chez les anguilles du lac Oubeira qui abritent 10 espèces sur les onze identifiées. C’est l’espèce A. crassus qui prédomine dans les deux plans d’eau, en enregistrant des prévalences de plus de 48 et 57% dans le Mafrag et l’Oubeira respectivement. Dans l’Oubeira, les espèces parasites qui enregistrent des prévalences de plus de 40% sont Bothriocephalus claviceps (P=41,6%) et Pseudoterranova decipiens (P=41,1%). Dans l’estuaire du Mafrag, c’est l’espèce Bothriocephalus claviceps qui vient après A. crassus en enregistrant une prévalence de 14,99% ; elle est suivie par Parabothriocephalus psenopsis (P=7,49%). Les valeurs de l’intensité d’infestation les plus élevées sont enregistrées par A. crassus dans l’Oubeira (I>6) et Echinorhynchus sp. dans le Mafrag (I=4); Dans l’estuaire, l’intensité d’infestation des anguilles par A. crassus n’excède pas 4 vers/poisson infesté. Dans l’Oubeira, les valeurs de l’abondance supérieures à 0,6 sont enregistrées par les espèces A. crassus (A=3,7), Bothriocephalus claviceps (A=0,64) et Pseudoterranova decipiens (A=0,62).Dans le Mafrag, les valeurs de l’abondance de plus de 0,19 sont relevées chez A. crassus (A=1,90), Echinorhynchus sp (A=0,19) et Bothriocephalus claviceps (A=0,32). Les variations saisonnières des indices parasitologiques calculés semblent être liées à des paramètres abiotiques (température et salinité de l’eau) et biotiques (taille du poisson et comportement alimentaire).L’analyse statistique bivariée fait apparaître l’existence de corrélations négatives entre le pH de l’eau de l’Oubeira et l’intensité et l’abondance d’A. crassus et de corrélations positives entre la température et la salinité de l’eau du Mafrag et les indices parasitologiques (prévalence, intensité et abondance) de l’espèce parasite Bothriocephalus claviceps. Les résultats du Test de Newman-Keuls viennent appuyer les observations relatives aux fluctuations saisonnières de la température et la salinité de l’eau et celles des indices parasitologiques d’A. crassus, Botrhiocephalus claviceps, Pseudoterranova decipiens, Echinorhynchus sp et Cucullanus sp.. Les proportions d’anguilles abritant une seule espèce (45% dans l’Oubeira et 70% dans le Mafrag), deux espèces (34% dans l’Oubeira et 18% dans le Mafrag) et 3 espèces (19% dans l’Oubeira et moins de 9% dans le Mafrag). L’analyse qualitative du contenu du tube digestif de l’anguille de l’Oubeira montre une forte proportion de poissons (46%) et d’aliments digérés (37%) ; mais en milieu estuarien, le contenu du tube digestif comprend : 35% de crustacés, 21% de poissons et10% d’insectes. Ces résultats montrent que l’anguille sélectionne ses proies d’après leur accessibilité et son comportement nutritionnel s’adapte aux disponibilités du milieu. Les données obtenues permettent elles d’affirmer que le parasitisme serait un moyen de mieux suivre les déplacements des anguilles dans les eaux continentales?

Etude des Effets d’un pesticide carbamate sur le système de défense antioxydant et sur le comportement de Gambusia affinis (Poisson, Téléostéen) au cours du cycle reproducteur

Ce travail porte sur l’évaluation de certaines réactions d’un poisson de l’espèce Gambusia affinis à la présence d’un carbamate, le carbofuran, pesticide d’usage fréquent et très souvent rencontré dans les écosystèmes aquatiques. L’expérimentation s’est déroulée dans des conditions de laboratoire ; elle a consisté à utiliser le 1/3 et le 1/4 de la DL50 du carbofuran correspondant à 7,66 mg/l et 5,75mg/l dilués dans l’eau de divers lots de femelles en phase de reproduction. L’étude de l’impact du carbofuran a consisté à observer chez les femelles exposées le comportement de nage, à doser certains biomarqueurs du stress oxydatif et à réaliser un suivi histologique des gonades. L’exposition des femelles adultes à des doses de 7,66 et 5,75 mg/l de carbofuran induit au niveau hépatique une baisse des teneurs de GSH et une hausse de l’activité de la GST et de la catalase. L’analyse statistique fait apparaître l’existence de différences hautement significatives des teneurs de GSH et l’activité de la GST chez les femelles exposées pendant 30jours au 1/3 de la DL50 par rapport aux femelles témoins ; mais en ce qui concerne l’activité de la catalase, les femelles de ce même lot montrent des différences très significatives. L’activité de l’AchE au niveau du système nerveux central montre une baisse très significative et hautement significative respectivement à 15j et 40j d’exposition à la dose de 7,66mg/l de carbofuran. L’activité de déplacement des femelles atteint sa valeur minimale après 6h d’exposition au 1/3 de la DL50. L’analyse de la variance à deux critères de classification montre l’existence d’interaction dose - durée d’exposition. Chez les alevins exposés au 1/4 de la DL50, nous notons, en comparaison avec les témoins, une diminution de la taille et du poids absolue respectivement significative et très significative à partir du 2e mois d’exposition. Au 3e mois la différence est très significative pour les deux paramètres. La GSH affiche une baisse des teneurs très significative et hautement significative respectivement après 2 et 3 mois d’exposition. En ce qui concerne la GST et la catalase, leur activité montre une hausse très significative après 3 mois d’exposition. L’étude histologique des gonades montre chez les femelles traitées une altération de l’épithélium et une dégénérescence folliculaire avec baisse du nombre d’ovocyte.

les parasites de l’anguille (Anguilla anguilla) capturée dans le lac Tonga et la lagune El Mellah

Cette étude porte sur les parasites de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant un plan d’eau douce (lac Tonga) et un plan d’eau saumâtre (la lagune El Mellah) que le complexe de zones humides du Parc National d’El Kala abrite. L'examen de 720 poissons nous a permis de récolter 4134 spécimens de parasites chez les anguilles du lac Tonga et seulement 30 spécimens chez celles de la lagune El Mellah. L’observation des caractères morpho anatomiques des parasites récoltés nous a permis d’identifier 6 espèces : trois au niveau branchial (Pseudodactylogyrus sp., Ergasilus sp. et Argulus sp.), une au niveau de la vessie gazeuse (Anguillicola crassus) et deux au niveau du tube digestif (Cucullanus sp. et Bothriocephalus claviceps). C’est en eau douce que les anguilles abritent le plus grand nombre d’espèces parasites (6 contre seulement 4 en milieu lagunaire, ou l’absence d’Argulus sp.et Cucullanus sp.est notée). L’évaluation des indices parasitologiques montre parmi les espèces recensées dans chaque plan d’eau, la nette prédominance de Pseudodactylogyrus sp. (P=85%) dans le lac Tonga et d’Anguillicola crassus (P=5%) dans la lagune ; Bothriocephalus claviceps infeste 26% et 0,3% des effectifs d’anguilles du lac Tonga et de la lagune respectivement. L’espèce Pseudodactylogyrus sp. infeste plus de 85% des effectifs de l’ensemble des classes de taille ; ce sont toutefois les anguilles de grande taille qui abritent plus de 10 spécimens. En ce qui concerne A. crassus les prévalences les plus élevées sont relevées chez les anguilles de petite taille mais, en revanche, les charges parasitaires les plus élevées sont notées chez les spécimens de grande taille. Dans le lac Tonga, parmi les vessies dont la paroi est lésée, 41 % abritent des vers dans le lumen et 59 % sont vides ; En cumulant les individus présentant des parasites et ceux montrant des signes d’infestation(s) passée(s), les taux peuvent devenir très élevés et reflèteraient ainsi l’état de santé réel des anguilles du plan d’eau. Dans le lac Tonga, 47% des effectifs d’anguilles infestées n’abritent qu’une seule espèce parasite et 40% en hébergent deux ; les anguilles chez lesquelles cohabitent trois espèces représentent 13%.

caractérisation biochimique et parasitologique de la carpe commune (Cyprinus carpio peuplant le barrage de Foum El Khanga (Souk Ahras)

Le travail s’intéresse à la carpe commune (Cyprinus carpio) peuplant le barrage Foum El Khanga de la Wilaya de Souk Ahras ; il comprend une étude biométrique visant à caractériser la fraction de population de carpe échantillonnée, une étude biochimique consistant à déterminer les teneurs de certains métabolites (protide, lipides, glucides) et une étude du parasitisme par l’évaluation d’indices épidémiologiques. Le calcul des moyennes des trois variables biométriques (longueur, taille, hauteur) des poissons montre que les valeurs les plus élevées sont notées en période estivale; Les résultats de l'analyse de la variance (ANOVA) à un critère de classification relative à la comparaison des moyennes pour chacune des trois variables biométriques révèle l’existence de différences très hautement significatives entre les moyennes notées d’une saison à l’autre. Chez les poissons des 2 sexes, la croissance pondérale est isométrique durant l’automne et l’hiver ; Mais, en revanche, chez les mâles, la croissance pondérale est minorante durant le printemps et l’été. Les résultats du dosage des trois métabolites (protéine, glucides et lipides) montrent des valeurs maximales en période hivernale et des valeurs minimales en période estivale ; Les résultats du test ANOVA révèlent l’existence de différences hautement significatives entre les moyennes relatives des taux de protéines et glucides et des différences très hautement significatives entre les moyennes des taux des lipides d’une saison à l’autre. L’examen des branchies a permis à la candidate de récolter 265 ectoparasites (monogènes et crustacés) avec une nette prédominance des Monogènes. L’observation des caractères morpho-anatomiques des spécimens récoltés a permis de déterminer 3 espèces de copépodes (Ergasilus sieboldi, Ergasilus peregrinus, Lernea sp.) et 5 espèces de Monopisthocotylea (Pseudacolpenteron pavlovskii, D. anchoratus, D. arcuatus, D. cyclocirrus, D. extensus). Les valeurs des indices épidémiologiques des parasites branchiaux recensés sont très élevées en été (P=63,33%; A=1,59; I=3,08) et au printemps (P=55,16%; A=1,86; I=2,74) et très basses en hiver (P=11,5%; A=0,15; I=0,28) ; L’analyse statistique conforte l’existence, sur l’infestation parasitaire, d’un effet saison, d’un effet sexe, d’un effet taille de l’hôte et un effet du micro habitat ; les effets taille et micro habitat concernent surtout les monogènes.

caractéristiques physico-chimiques, l’évaluation du niveau d’eutrophisation et l’inventaire des cyanobactéries du barrage de Ain Dalia situé dans la wilaya de Souk Ahras (extrême Est algérien)

Ce travail vise à caractériser la physico chimie de l’eau et la communauté cyanobactérienne de la retenue du barrage de Ain El Dalia situé dans la wilaya de Souk Ahras. Pour cela nous avons procédé aux dosages de certains paramètres physico chimiques (Température, pH, oxygène dissous, conductivité, nitrates, nitrites, azote ammoniacal, orthophosphates, matière en suspension et chlorophylle a) et à l’identification des cyanobactéries récoltées. Les résultats du dosage des paramètres physico chimiques montrent l’existence de fluctuations saisonnières; toutefois les valeurs notées restent en conformité avec les normes généralement admises. L’observation des caractères morpho anatomiques des cyanobactéries récoltées nous a permis d’identifier 12 genres (Microcystis, Gomphosphaeria, Synechocystis, Merismopedia, Lyngbya, Oscillataria, Phormidium, Anabaena, Pseudoanabaena, Aphanizomenon, Nodularia, Spirulina), dont la majorité est potentiellement toxique. Parmi ces genres toxiques Oscillatoria est omniprésent, Lyngbya et Phormidium sont constants, Microcystis, Synechocystis et Pseudoanabaena sont réguliers. Les résultats de l’évaluation des densités mensuelles globales des cyanobactéries récoltées montrent que les valeurs les plus élevées sont enregistrées pendant les mois d’octobre, décembre (en automne), février, mars (hiver) et juin (printemps) et à un moindre degré en novembre et avril. Le suivi spatio temporelle des densités globales des cyanobactéries recensées fait apparaître la présence Oscillatoria, Lyngbya, Pseudanabaena et Phormidium dans les eaux traitées à des densités de 30 ind/l notamment en décembre et juin. Dans le site 2, les cyanobactéries sont fortement représentées en novembre (40ind/l), en février (55 ind/l) et en juin (70 ind/l). En ce qui concerne le site 3, des teneurs de plus de 35 ind/l sont notées en janvier, mars, avril et mai. C’est en revanche dans le site 4 que sont notés 4 pics de 85 ind/l, 60 ind/l, 50 ind/l et 40 ind/l respectivement en octobre, décembre, mars et juin. Le calcul des densités globales des genres recensés fait apparaître la dominance de Oscillatoria suivie du genre Lyngbya et Pseudoanabaena. Selon le genre, certains préfèrent l’automne et le printemps (Oscillatoria, Pseudanabaena et Synechocystis), d’autres le printemps (Microcystis et Phormidium) ou l’hiver (Lyngbya). Il ressort des résultats de cette étude que le barrage de Ain El Dalia devrait faire l’objet d’un suivi plus rigoureux afin de mieux préserver la santé des usagers.

Le complexe de zones humides d’El Kala : niveaux de contamination et risques pour la santé humaine et animale

Le complexe zones humides d’El Kala : niveaux de contamination et risques pour la santé humaine et animale est un thème abordé avec une vision épidémiologique. En effet, les niveaux de contamination par les biotoxines et par les métaux lourds, ainsi que les caractéristiques physico-chimiques des lacs Oubeïra, Tonga et El Mellah ont été analysés durant les années 2003, 2004, 2005 et 2006. Les résultats ont montré que les caractéristiques physico-chimiques sont variables avec les saisons et que, d’une manière générale, les eaux des trois lacs sont de bonne qualité, eutrophes pour les lacs El Mellah et Tonga et hypereutrophe pour la lac Oubeïra. La présence de cyanobactéries potentiellement toxiques dans les trois lacs a été révélée et les risques sanitaires pour la santé humaine et animale ont été identifiés à l’automne 2005 au niveau du lac Oubeïra, plus précisément à l’embouchure de l’Oued Messida, dans la mesure où le niveau d’alerte 1 préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé a été atteint, soit 20.000 cellules/ml. La présence de phytoplancton toxique a également été identifiée au niveau du lac El Mellah et l’urbanisation croissante de son bassin versant fait craindre l’apparition de « bloom » de genres de Dinoflagellés et/ou de Diatomées dans un proche avenir, pouvant compromettre ainsi la qualité des ressources halieutiques du lac et exposer les consommateurs aux risques d’intoxination. Les métaux lourds analysés dans le sédiment et les organismes des lacs, au courant de l’année 2006, ont montré que ces plans d’eau ne sont relativement pas pollués, sauf pour le fer qui pollue les trois lacs. Une pollution par le plomb et le cadmium est notée au niveau du lac Tonga et des niveaux alarmants en Nickel et Chrome sont enregistrés dans le lac El Mellah. Les organismes analysés présentent des niveaux de contamination par les métaux lourds acceptables, sauf pour l’Anodonte, moule géante peuplant le lac Oubeïra, non comestible et qui présente des niveaux de contamination supérieurs aux valeurs guides pour huit des neufs métaux analysés. La biosurveillance de ces plans d’eau s’avère plus que jamais nécessaire vis-à-vis des métaux lourds et des biotoxines ; la prévention de problèmes sanitaires éventuels ayant pour point de départ ces zones humides passe par la lutte contre les efflorescences, qui, elle-même, passe par la maîtrise de l’eutrophisation des eaux par les pollutions d’origine anthropique pouvant entraîner des modifications rapides de l’écosystème aquatique.

Etude de la qualité des eaux du golfe d’Annaba à travers un mollusque sentinelle, la moule (Perna perna L.) : essai in vivo et in situ. Application à la biosurveillance de l’environnement marin

L’objectif principal de cette recherche était de contribuer à compléter les données sur la pollution marine des zones côtières de la baie d’Annaba. La présence de métaux lourds rend, importante l'analyse des métaux dans les tissus de la moule Perna perna prise en tant que modèle ayant un potentiel utilisable en biosurveillance de l’environnement. Les données, obtenues à partir des mesures de la taille de la coquille des bivalves récoltées au cours de différentes saisons, nous ont permis de constater que les paramètres biométriques étaient très différents d’un site à un autre, Des relations allométriques significatives ont été mises en évidence pour tous les paramètres linéaires et pondéraux mesurés sur l’ensemble des mollusques des sites de l’étude. La croissance étant de type allometrie minorante. L’évaluation de l’indice de condition, indique malgré les fluctuations saisonnières constatées que Perna perna présente un bon état physiologique ; excepté au niveau des moules collectées dans les oueds Bedjima et Seybouse où l’indice est relativement bas par rapport aux restes des sites. Par ailleurs, ces données permettent de distinguer deux périodes de ponte, se situant l’une au printemps et l’autre entre la fin de l’automne et début de l’hiver. D’autre part, l’évaluation du « stress on stress » a permis d’avoir une idée sur le classement de nos sites du moins pollué vers le plus pollué. L’oued Seybouse est le plus pollué. Il apparaît évident que la station de la plage El Hanaya en tant que site de référence a été bien choisie. Les travaux de terrain ont révélé des différences de sensibilité des systèmes antioxydants entre les glandes digestives et les branchies. De plus, l’effet des saisons, conforté par l’étude statistique, est bien évident. Nous avons pu mettre en évidence que l’activité GST était bien supérieures en période printanière, plus marquée dans les branchies. D’autre part nous avons enregistré des diminutions significatives du glutathion réduit en hiver dans les deux organes. L’analyse de la variance à un facteur contrôlé (site) et à deux facteurs contrôlés (organe et saison) du système de défense de Perna perna révèle un effet hautement significatif pour l’ensemble des sites. In toto, l’analyse des concentrations en métaux lourds (Cu, Zn et Cd) varie suivant la saison de prélèvement avec une accumulation plus forte en hiver et au printemps. Les valeurs moyennes enregistrées révèlent un ordre décroissant Zn< Cu< Cd. Cependant, il est à remarquer que les deux sites portuaires présentent des concentrations relativement élevées en cuivre, par rapport aux médianes nationales données par le Réseau National Français d’Observation de l’Ifremer. Dans les expérimentations au laboratoire, les systèmes antioxydants ont répondu significativement surtout à la plus forte dose testée. Cependant, la plus forte concentration de cuivre a inhibé de manière significative la GST. Néanmoins, au cours de nos travaux, les résultats confirment une accumulation des métaux plus forte en hiver qu’en été. Au vu de l’ensemble des résultats exposés dans cette thèse, le glutathion et la GST jouent un rôle central dans la détoxication des métaux lourds (surtout du cuivre) ; ils semblent être des biomarqueurs intéressants et pourrait servir d’outils biologiques dans l’évaluation de la qualité du milieu et dans le suivi de la pollution de notre littoral.

Identification et écologie des ectoparasites Crustacés des poissons téléostéens de la côte Est algérienne

Au cours de notre recherche, nous avons examiné plusieurs espèces de poissons (Téléostéens) afin de déterminer leur parasitofaune (Crustacés parasites). Nous notons, que la diversité des Crustacés parasites est élevée; parmi les nombreuses espèces de Copépodes et d’Isopodes identifiées de nouvelles espèces parasites ont été déterminées pour la faune algérienne. Il est, par ailleurs, noté l’identification de nouveaux hôtes pour certaines espèces parasites. Pour toutes les espèces récoltées, la description, la spécificité, et la biogéographie ont été spécifiées. Les crustacés parasites de poissons sauvages d’eau marine, d’eau douce et d’eau saumâtre sont représentés par un bon nombre d’espèces rattachées à plusieurs familles. Ces crustacés causent souvent à leurs hôtes de sérieux dommages (blessures, hémorragie, atrophie des appendices, etc.…). Les poissons d’intérêt économique sont également victimes de ces parasites (Sparidae, Mullidae, Sciaenidae, Mugillidae…) et ceci aurait un impact direct sur l’économie. Au niveau des côtes algériennes, la spécificité parasitaire est variée et les indices parasitologiques révèlent des taux d’infestation globalement faibles. Les taux d'infestation les plus élevés sont observés durant le printemps et le début de l'été. Les ectoparasites recensés infestent les spécimens de différentes classes de tailles. Ils manifestent cependant, une préférence pour les spécimens de sexe mâle. Quant au branchioure du genre Argulus sp. Il semble au contraire manifester une préférence pour les hôtes de sexe femelle.

Etat de santé de l’anguille Anguilla anguilla peuplant deux hydrosystèmes de l’extrême nord est algérien (cas de l’estuaire du Mafrag et du lac Oubeira)

Dans cette étude nous nous sommes intéressés aux ectoparasites (branchiaux) et aux endoparasites (du tube digestif et de la vessie natatoire) de l’anguille Anguilla anguilla peuplant un milieu estuarien « l’estuaire du Mafrag » et un lac d’eau douce « le lac Oubeira ». Les résultats de l’observation des caractères morpho anatomiques des parasites récoltés nous a permis de recenser 8 espèces parasites. La plus grande diversité en espèces est notée chez les anguilles du lac Oubeira qui abritent 8 espèces contre seulement 6 dans le Mafrag. L’ectoparasite Pseudodactylogyrus prédomine, il est présent chez plus de 82% des effectifs d’anguilles examinées du Mafrag et que le nombre de parasites est corrélé positivement avec le poids et la taille de son hôte Parmi les endoparasites, C’est l’espèce A. crassus qui prédomine dans les deux plans d’eau, en enregistrant des prévalences de plus de 48 et 57% dans le Mafrag et l’Oubeira respectivement. Dans l’Oubeira, les espèces parasites qui enregistrent des prévalences de plus de 40% sont Bothriocephalus claviceps (P=41,6%) et Pseudoterranova decipiens (P=41,1%). Dans l’estuaire du Mafrag, c’est l’espèce Pseudodactylogyrus sp. qui prédomine, A. crassus vient en 2ème position en enregistrant une prévalence de 14,99%. Les valeurs de l’intensité d’infestation les plus élevées sont enregistrées par A. crassus dans l’Oubeira (I>6) et Echinorhynchus sp. dans le Mafrag (I=4); Dans l’estuaire, l’intensité d’infestation des anguilles par A. crassus n’excède pas 4 vers/poisson infesté. Dans l’Oubeira, les valeurs de l’abondance supérieures à 0,6 sont enregistrées par les espèces A. crassus (A=3,7), Bothriocephalus claviceps (A=0,64) et Pseudoterranova decipiens (A=0,62). Dans le Mafrag, les valeurs de l’abondance de plus de 0,19 sont relevées chez A. crassus (A=1,90), Echinorhynchus sp (A=0,19) et Bothriocephalus claviceps (A=0,32). Les variations saisonnières des indices parasitologiques calculés semblent être liées à des paramètres abiotiques (température et salinité de l’eau) et biotiques (taille du poisson et comportement alimentaire). L’analyse statistique bivariée fait apparaître l’existence de corrélations négatives entre le pH de l’eau de l’Oubeira et l’intensité et l’abondance d’A. crassus et de corrélations positives entre la température et la salinité de l’eau du Mafrag et les indices parasitologiques (prévalence, intensité et abondance) de l’espèce parasite Bothriocephalus claviceps. Les résultats du Test de Newman-Keuls viennent appuyer les observations relatives aux fluctuations saisonnières de la température et la salinité de l’eau et celles des indices parasitologiques d’A. crassus, Bothriocephalus claviceps, Pseudoterranova decipiens, Echinorhynchus sp et Cucullanus sp.. L’analyse qualitative du contenu du tube digestif de l’anguille de l’Oubeira montre une forte proportion de poissons (46%) et d’aliments digérés (37%) ; mais en milieu estuarien, le contenu du tube digestif comprend : 35% de crustacés, 21% de poissons et10% d’insectes. Ces résultats montrent que l’anguille sélectionne ses proies d’après leur accessibilité et son comportement nutritionnel s’adapte aux disponibilités du milieu. Pendant l’hiver, l’anguille du Mafrag montre un comportement trophique vorace (CV%=40%). Dans la présente étude les indices de performance enregistrés sont relativement élevés ; ils sont de l’ordre de 3,21, pour les populations d’anguilles de l’Oubeira, et 3,12 et 3,01 respectivement pour les populations d’anguilles du Mafrag du premier et du second cycle. En ce qui concerne l’anguillicolose, des signes d’infection passée sont relevés chez les anguilles du Mafrag du fait de la présence de lésions sans présence de vers dans la lumière de la vessie ; ceci pourrait compromettre sa migration vers l’aire de ponte ; Que les anguilles non parasitées présentent un taux de croissance supérieur à celui des anguilles parasitées. Les données obtenues permettent elles d’affirmer que le parasitisme serait un moyen de mieux suivre les déplacements des anguilles dans les eaux continentales?

contribution à l’étude de la biodiversité et la bioécologie des monogènes parasites des poissons dans le littoral est algérien

Ce travail porte sur une étude de la communauté de parasites Monogènes de 30 espèces de poissons provenant de diverses localités du littoral Est algérien: les Golfes de Skikda et d’Annaba, le littoral d’El Kala et la lagune El Mellah. L’examen des branchies de 3 678 poissons Téléostéens pêchés dans le littoral Est algérien nous a permis de récolter 15 714 ectoparasites monogènes appartenant à deux sous classes: Monopisthocotylea et Polyopisthocotylea. L'observation des critères morpho anatomiques des Monogènes récoltés chez l’ensemble des espèces hôtes, révèle la présence de 46 espèces dont les 2/3 sont rattachées à la sous classe des Monopisthocotylea. Les résultats de l’étude de la distribution des indices parasitaires, chez les espèces hôtes étudiées, montrent que les taux d’infestation et les charges parasitaires diffèrent d’une espèce hôte à l’autre et d’une localité à l’autre. C’est en milieu lagunaire que la richesse en espèces parasites est la plus faible; c’est toutefois dans la lagune que les valeurs de l'intensité d’infestation et de l'abondance sont les plus élevées. Nous notons, par ailleurs, que c’est l’espèce Spondyliosoma cantharus qui, en mer ouverte, enregistre les charges parasitaires les plus élevées. La variation de ces indices parasitaires selon les saisons, la taille et les arcs des branchies est spécifique à chaque espèce hôte. L’application de l’indice de Shannon-Weaver nous a permis de constater que la diversité parasitaire des poissons étudiés est faible. L’espèce hôte Diplodus sargus sargus apparaît comme le poisson présentant la parasitofaune la plus diversifiée mais en revanche l’espèce hôte Dicentrarchus labrax est celle qui présente la plus faible diversité parasitaire. Les valeurs de l’équitabilité font apparaître une homogénéité dans distribution des parasites chez presque la moitié des hôtes. Par ailleurs, il ressort de l’étude de l’analyse de la richesse parasitaire que ce sont les poissons nectoniques, migrateurs avec changement de milieu, grégaires et carnivores qui présentent les valeurs de MSR et P/H les plus élevées et présentent ainsi la richesse parasitaire la plus importante. De plus, le calcul des indices de spécificité montre que la majorité des espèces de Monogènes recensés peut être considérée comme spécifique.

caractérisation des peuplements de copépodes parasites des poissons Téléostéens du littoral est algérien

L'examen des branchies de 3447 poissons appartenant à 30 espèces pêchés dans le littoral Est Algérien, nous a permis de recenser 3600 parasites Copépodes appartenant à 33 espèces. L'évaluation de la diversité parasitaire par le calcul des indices de diversité montre que les valeurs des différents poissons restent faibles. La richesse spécifique la plus importante caractérise l'espèce P. erythrinus. L'analyse de la richesse spécifique, selon certaines variables écologiques, biologiques de l'ensemble des hôtes, montre que ce sont les espèces omnivores, migratrices avec changement des milieux, grégaires benthiques qui présentent la richesse parasitaire la plus importante, les différences entre la richesse spécifique moyenne (MSR) de toutes ces variables est statistiquement significative selon le test Kruskal Walis en utilisant le logiciel Sigma Stat. L'étude de la spécificité parasitaire montre que les différentes espèces parasites ne présentent pas la même spécificité pour leur hôte, sur les 33 espèces Copépodes recensées, 25 exploitent une seule espèce-hôte. En effet seulement quatre espèces n’infestent que deux, cependant cinq espèces parasites infestent plus de deux espèces de poisson. Les valeurs moyennes de STD et de Var STD varient d'une espèce parasite à l'autre. Pour chaque espèce parasite nous constatons l'existence de Corrélation positive entre les variances des distances taxonomiques des hôtes et les indices parasitaires. Le calcul des indices épidémiologiques montre une hétérogénéité dans la distribution d'une espèce hôte à l'autre, d’une saison à l'autre d'un site à l'autre et d'une classe de taille à l'autre.

la détermination de l’importance des apports anthropiques en métaux lourds dans les écosystèmes aquatiques de la région extrême nord-est d’Algérie

L’objectif visé dans cette étude est la détermination de l’importance des apports anthropiques en métaux lourds dans les écosystèmes aquatiques de la région extrême nord-est d’Algérie. Pour cela, nous avons retenu l’ensemble du Golfe d’Annaba, les deux oueds Seybouse et Meboudja et la lagune El Mellah et le lac Tonga. Le choix de ces écosystèmes aquatiques est basé sur les caractéristiques propres à chaque région. Cette étude préliminaire a pour objectif fondamental l’évaluation du niveau de contamination de notre zone d’étude par les éléments traces métalliques (ETM) fer, cuivre, zinc, manganèse, chrome, nickel, plomb, cadmium et mercure. Les métaux lourds ont été dosés dans les différents compartiments de l’écosystème : eaux de surface, sédiments superficiels et organismes vivants (moule de l’espèce Perna perna). Les dosages de cadmium et de plomb sont réalisés à l’aide d’un spectrophotomètre d’absorption atomique à four graphite et ceux du zinc, cuivre, nickel, chrome, manganèse et fer à l’aide d’un spectrophotomètre d’absorption atomique à flamme. Le dosage du mercure est effectué par fluorescence atomique après formation de vapeurs froides en présence de chlorure stanneux. Les niveaux de contamination du sédiment ont été déterminés par le calcul de l’indice de contamination (IC) de chaque élément dosé ; cet indice représente le rapport entre la valeur guide de l’élément trace considéré (en référence aux valeurs guides admises par l’Agence du bassin Rhône-Méditerranée-Corse) et sa teneur dans le sédiment étudié. Quant au niveau de contamination des moules et des eaux superficielles, il est fait référence aux valeurs guides de la communauté européenne et les recommandations algériennes.  Les sédiments montrent une contamination par : - Le fer de toute la partie est du Golfe, du port, de l’oued Meboudja (classe 3) et des 2 lacs; - Le plomb de la zone périurbaine du littoral délimitée par « Bettah » à l’est et « Saint Cloud » à l’ouest, du port (11 à 20 fois la valeur guide, classe 3), de l’oued Meboudja (classe 3), de la partie Nord du lac Tonga. - Le cadmium de Sidi Salem jusqu’à Bettah, du port (7 fois les valeurs guides admises, dans la petite darse), de l’oued Meboudja, partie Nord du lac Tonga. - Le nickel de Sidi Salem II jusqu’à Bettah, du port (petite darse), de la lagune (classe 3, en période hivernale, dans la station 1). - Le chrome au Lever de l’aurore et à Saint Cloud, du port (petite darse), de l’oued Meboudja, de la lagune (classe 3 dans la station 2). - Le zinc de Sidi Salem I et II, du port (dans la petite darse, les teneurs en zinc font 11 fois la valeur guide admise). - Le cuivre au Lever de l’aurore, du port (teneur en cuivre dans la petite darse fait 7 fois la valeur guide). - Le mercure de la petite darse à la sortie du port (5 à 20 fois la valeur guide). - Le manganèse de Sidi Salem jusqu’à Boukhmira, du port (petite darse).  Les moules prélevées dans certaines parties du Golfe, en référence aux recommandations algériennes, ne montrent pas de contamination par les métaux lourds dosés ; ce sont généralement les moules de Sidi Salem qui montrent les teneurs en ces ETM les plus élevées.  Les eaux de surface des deux lacs et des oueds montrent une contamination par le fer, le plomb, le cadmium, le nickel, le chrome et le manganèse ; Le mercure contamine seulement les eaux du lac Tonga et les oueds. L’impact anthropique sur les écosystèmes retenus dans le cadre de ce travail est mis en évidence par: - Cette forte contamination métallique du sédiment superficiel notée dans l’enceinte du port et la variation des teneurs selon un gradient de concentration décroissant allant de la station 1 (petite darse) à la sortie de l’enceinte portuaire. - Cette forte présence d’éléments traces métalliques dans la zone de Sidi Salem et l’importante baisse de leurs teneurs au niveau du Cap de Garde et du Cap Rosa; ces variations sont notées aussi bien dans les sédiments que dans les moules ; - Cette forte contamination, dans l’oued Meboudja, des sédiments des stations situées en aval du complexe sidérurgique et à proximité de sources polluantes localisées dans la zone industrielle de Chaiba et Pont Bouchet. Les contaminations notées dans le cadre de cette étude semblent avoir diverses origines : industrielles (rejets dans les eaux et l’atmosphère, cas du fer, plomb, cadmium), urbaines (rejets domestiques et trafic routier…) et agricole… ; Ces contaminations seraient, par ailleurs, favorisées par l’hydrodynamisme et la courantologie propres à certaines zones (Sidi Salem dans le Golfe et la petite darse dans le port.

Impact de xénobiotiques (méthyl parathion, cadmium, gentamicine) sur les mécanorécepteurs et le système de détoxification de Gambusia affinis (poisson téléostéen)

Dans cette étude expérimentale nous nous sommes intéressés au cadmium, un métal lourd fréquemment rencontré dans les écosystèmes aquatiques situés dans des zones urbanisées et industrialisées. Ce travail vise à évaluer l’impact du cadmium, dilué à différentes doses (1 et 5 μg/l) dans l’eau de divers lots de Gambusia affinis, par le dosage de certains substrats et enzymes indicateurs de stress oxydatif : le GSH et la GST (au niveau du foie) et notamment l’acétylcholinestérase un bio marqueur de neurotoxicité (au niveau cérébral) et d’autre part par l’exploration de l’ultra structure du système neurosensoriel de la ligne latérale du poisson. Les concentrations létales sont égales à 10-20 μg/l de cadmium. Les résultats des dosages montrent que les teneurs des bio marqueurs varient en fonction de la dose et de la durée d’exposition au cadmium. L’exposition des poissons à des doses de 5 μg/l de cadmium induit une activation du système de détoxification qui se traduit, à partir du 7ème jour d’exposition, par la diminution du taux de GSH et l’augmentation de l’activité de la GST. L'activité de la GST hépatique présente une différence significative et très significative chez les poissons exposés pendant 15 jours aux doses respectives de 1μg/l et 5 μg/l de cadmium. Quant à l’acétylcholinestérase, affiche un taux d’inhibition très significatif chez les poissons exposés à 5μg/l pendant 15 jours. L’observation des coupes fines des pièces prélevées de la ligne latérale de la tête des Gambusies traitées au cadmium ne montre pas des modifications anatomiques de l’organisation ultra structurale des cellules sensorielles. Ces résultats suggèrent que l’effet neurotoxique du cadmium pourrait être due à son action oxydative générant un phénomène radicalaire (ROS : reactive oxygen species) et altérant de ce fait l’activité des enzymes antioxydantes et notamment celle de l’Ache.

Biologie et parasitisme de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant le complexe de zones humides du PNEK

Cette étude porte sur la biologie et le parasitisme de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant le complexe de zones humides du PNEK (lacs Tonga et Oubeira et la lagune El Mellah). Ce travail a consisté à collecter des anguilles capturées dans le Tonga et El Mellah pour les mesurer et les peser avant de les examiner et les disséquer pour récolter les parasites présents dans les branchies, le tube digestif et la vessie gazeuse ; après identification et dénombrement nous avons procédé à l’évaluation des indices écologiques et épidémiologiques des parasites ; puis nous avons suivi leur évolution dans le temps en fonction des paramètres physico chimiques de chaque plan d’eau. En ce qui concerne le poisson hôte, nous avons établi la morphométrie de la population de chaque plan d’eau, le régime alimentaire et l’impact du ver hématophage A. crassus sur la vessie gazeuse. L’observation des caractères morpho anatomiques des parasites récoltés nous a permis d’identifier 6 espèces ; le monogène Pseudodactylogyrus sp., et les crustacés Ergasilus sp. et Argulus sp., au niveau branchial; le nématode Anguillicola crassus, au niveau de la vessie gazeuse; le nématode Cucullanus sp. et le cestode Bothriocephalus claviceps, au niveau du tube digestif. Il ressort de cette étude, que c’est en eau douce que les anguilles abritent le plus grand nombre d’espèces parasites : 6 contre seulement 4 en milieu lagunaire, ou l’absence d’Argulus sp.et Cucullanus sp. est notée. Le nombre de parasites récoltés est de l’ordre de 4130 dans le Tonga et 30 dans la lagune. L’évaluation des indices écologiques montre une richesse spécifique faible et une distribution d’abondance des parasites qui n’est pas équilibrée du fait qu’une espèce parasite prédomine. L’évaluation des indices parasitologiques montre la nette prédominance de Pseudodactylogyrus sp. (P > 80% durant les 2 cycles d’étude) dans le Tonga et de A. crassus (P=5%) dans la lagune ; B. claviceps infeste 26% et 0,3% des effectifs d’anguilles du Tonga et de la lagune respectivement. Des charges parasitaires élevées sont notées chez les spécimens de grande taille ceci aussi bien pour Pseudodactylogyrus sp. que pour A. crassus. Les valeurs de l’intensité les plus élevées sont relevées au printemps pour Pseudodactylogyrus sp. et en hiver et en automne pour A. crassus. Les anguilles de taille comprise entre 35 et 55 cm représentent 75% et 90% des effectifs collectés respectivement dans le Tonga et El Mellah. La taille moyenne de l’anguille du Tonga est plus élevée (48,55 cm) que celle d’El Mellah (44,55 cm). En ce qui concerne le poids, 90% des effectifs d’anguilles ont un poids compris entre 60 et 360g dans le Tonga et variant de 34 à 234 g dans la lagune ; Les poids moyens des anguilles collectées sont de l’ordre de 241,85 g et 133,19 g respectivement dans le Tonga et El Mellah. L’estimation de la croissance relative de l’anguille par l’application de l'équation reliant la longueur totale au poids total montre l’existence d’une allométrie majorante dans le Tonga et minorante dans la lagune ; en eau douce, le poids des anguilles croit plus vite que la taille et en eau saumâtre, la croissance du poids est moins rapide que celle de la taille. En ce qui concerne le régime alimentaire, le contenu du tube digestif des anguilles des 2 plans d’eau est constitué de crustacés de plantes, de poissons et d’insectes ; nous relevons, avec l’augmentation de la taille des anguilles, une augmentation des proportions en crustacés et en poissons et une baisse de la proportion des plantes et des insectes Dans le lac Tonga, 47% des effectifs d’anguilles infestées abritent une seule espèce parasite et 40% en hébergent deux ; les anguilles chez lesquelles cohabitent trois espèces représentent 13%. Dans la lagune, parmi les 22 anguilles infestées aucune n’abrite plus d’une espèce parasite. Dans le lac Tonga, parmi les 94% de vessies lésées, 41 % abritent des vers dans le lumen et 59 % sont vides ; Dans la lagune, plus de 93 % des vessies présentent des lésions sans pour autant abriter de vers. En milieu saumâtre, malgré l’abondance faible enregistrée par le ver, nous notons des taux de vessies lésées très élevés sans la présence de nématode, ceci est le signe d’infestation antérieure. Car en cumulant les individus hébergeant des parasites et ceux montrant des signes d’infestations passées, les taux peuvent devenir très élevés et reflèteraient ainsi l’état de santé réel des anguilles du plan d’eau. La salinité de l’eau semble avoir un impact sur les parasites de l’anguille ; ce paramètre influence aussi bien la richesse spécifique des parasites que leur abondance.

Bio écologie des tiques (Ixodidae) parasites des bovins de l’est algérien et détection moléculaire des pathogènes véhiculés à l’homme et à l’animal

Les résultats de l’observation des caractères morpho anatomiques des tiques récoltées sur les bovins de l’Est algérien font apparaître la présence de 13 espèces rattachées à 5 genres : -Le genre Hyalomma, représenté par 5 espèces : H. detritum, H. marginatum marginatum, H. lusitanicum, H. anatolicum excavatum et H. impeltatum; -Le genre Rhipicephalus auquel appartiennent 3 espèces : Rh. Bursa, Rh. Sanguineus et Rh. turanicus; -Le genre Haemaphysalis auquel sont rattachées 2 espèces : Haemaphysalis punctata et Haemaphysalis sulcata; -Le genre Ixodes auquel appartient l'espèce I. ricinus ; Le genre Boophilus auquel est rattachée l'espèce B. annulatus ; -Le genre Dermacentor dont l'espèce rencontrée dans le cadre de cette étude est Dermacentor marginatus. Il ressort de cette étude qu’en terme de richesse spécifique totale par localité, nous avons par ordre décroissant El Tarf < Souk Ahras

Etude des oiseaux marins et côtiers du Nord Est algérien : écologie et biologie de la reproduction et impact de l’environnement sur les espèces nicheuses

Durant la période s’étalant de de 2005 à 2010, 23 espèces d’oiseaux marins ont été observées sur la côte de la Numidie ; Parmi les espèces observées, deux sont nicheuses au niveau des zones humides des hautes plaines de l’Algérie et deux autres sont migratrices long court et utilisent la côte pour une halte migratoire pendant les périodes internuptiales. Le Goéland brun, la Mouette rieuse et la Mouette mélanocéphale sont des hivernants réguliers du littoral oriental de l’Algérie. Les effectifs nicheurs de goélands leucophées ont connu un essor considérable illustré par 2 % de croissance annuel depuis 1978. L’effectif nicheur au niveau du littoral de la Numidie a été estimé à 690 couples. Un certain nombre de paramètres reproducteurs sont étudiés au niveau de deux colonies. L’étude de la biologie de la reproduction du Faucon d’Éléonore et le Puffin cendré, a été abordée. Cette étude est la première du genre en Algérie. Elle fournit des données qui peuvent être utilisées pour établir un plan de conservation de ces deux espèces à l’échelle locale et régionale.

Impact de facteurs environnementaux et de microalgues toxiques sur certains organismes aquatiques (bivalves)

L’étude porte, en premier lieu, sur le suivi de paramètres environnementaux et de trois communautés microalguales de 3 plans d’eau du complexe de zones humides du PNEK et, en second lieu, sur la réponse biochimique de 2 mollusques bivalves (palourde et coque) peuplant la lagune El Mellah. Les résultats des mesures des paramètres physicochimiques des eaux des 3 lacs montrent des variations saisonnières. La température est l’un des facteurs qui répond le plus aux changements climatiques, du fait que les 3 plans d’eau, présentent une faible profondeur. L’étude qualitative du phytoplancton récolté dans les 3 plans d’eau fait apparaître la présence d’une communauté de diatomées commune composée de 129 genres. Cette classe est dominée par les genres : Navicula, Nitszchia dans la lagune et l’Oubeira et par Diatoma et Sceptoneis dans le lac Tonga. Les spécimens de cette classe prédominent en période estivale dans la lagune El Mellah (38% de la densité globale des Diatomées récoltés) et en période printanière dans le lac Oubeira et Tonga (respectivement 33% et 46% de la densité globale des Diatomées récoltés). En ce qui concerne les Dinoflagellés, nous notons, dans les 3 plans d’eau, la présence de 8 genres communs parmi lesquels Prorocentrum, Peridinium et Dinophysis prédominent. C’est en période estivale que la forte présence des Dinoflagellés est notée dans El Mellah et l'Oubeira avec des proportions respectives de 43% et 55% de la densité globale des Dinoflagellés ; en revanche, dans le lac Tonga c’est en période printanière que la plus forte proportion (52%) est enregistrée. Les Cyanophycées sont représentées, dans les 3 lacs, par une communauté commune composée de 14 genres; mais, il est toutefois noté la prédominance des genres toxiques : Microcystis et Oscillatoria. La forte présence des Cyanophycées est relevée en période automnale dans la lagune El Mellah et le lac Tonga (respectivement 48% et 37% de la densité globale des cyanophycées) et durant la saison estivale dans le lac Oubeira à des proportions de 41% de la densité globale des cyanophycées. Les résultats de l’étude de l’impact des paramètres abiotique et biotique de l’eau sur la palourde et la coque montrent que l’indice de condition augmenterait avec la baisse de la température et la salinité et la hausse des teneurs en oxygène dissous, en MES, en chlorophylle a et en phytoplancton de l’eau. Il est, par ailleurs, noté que la teneur en GSH chez la palourde est corrélée avec la T°, les teneurs en chlorophylle a et en microalgues ; cette corrélation est très hautement significative avec la salinité ; Quant à l'activité de la GST, elle est hautement corrélée avec la salinité de l'eau aussi bien chez la coque que chez la palourde. En ce qui concerne le phytoplancton toxique rencontré dans la lagune El Mellah, la présence d'espèces toxiques n'est pas alarmante du fait que la densité globale maximale n'excède pas 1200 ind./l. Quant à l’activité enzymatique des bivalves, elle peut être induite aussi bien par les paramètres abiotiques et biotiques de l’eau que par un quelconque contaminant de l’environnement ; Par ailleurs, il est souvent difficile de séparer les effets biologiques liés aux facteurs environnementaux de ceux qui sont dus aux polluants.

cyanobactéries et cyanotoxines dans l’eau du barrage Mexa

Cette étude vise, dans un premier temps, à caractériser les eaux du barrage Mexa par le dosage des paramètres physico chimiques de l’eau, à identifier et à dénombrer les cyanobactéries et à doser les microcystines, ensuite à rechercher l’influence de certains paramètres environnementaux sur la dynamique spatiotemporelle des microalgues par l’application de tests statistiques. L'utilisation de l’analyse en composantes principales (ACP), comme approche descriptive préliminaire et exploratoire, pour visualiser la structuration de la variation temporelle et spatiale au niveau du barrage Mexa en fonction de quatorze variables biotiques et abiotiques mesurées: Comptage des cyanobactéries, chlorophylle (a), Microcystine, Température de l’air, Température de l’eau, pH, Oxygène dissous, Conductivité, Salinité, Turbidité, Nitrate, Nitrite, ammonium et phosphate. Pour cela nous avons procédé, durant l’année 2010 et 2011, à des prélèvements mensuels d’eau et à des mesures de certains paramètres abiotiques et biotiques à partir de 10 stations : certaines concernant les eaux brutes situées à différents niveaux de la colonne d’eau et d’autres les eaux traitées. Les eaux du Mexa abritent 8 genres de cyanobactéries Microcystis, Oscillatoria, Pseudanabaena, Planktothrix, Lyngbya, Spirulina, Merismopedia, Coelomoron. La diversité est plus élevée en été mais c’est en automne que plus de 95% de la densité globale (569692 cell/ml) sont enregistrés. Dans la colonne d’eau leur densité baisse quand la profondeur augmente. A l’exception du mois de décembre, les densités des cyanobactéries dépassent le niveau de vigilance de janvier à juin, le niveau d’alerte 1 de juillet à septembre et le niveau d’alerte 2 en janvier (186.41 μg de MCs/l) et octobre (32.12 μg de MCs/l) 2010 et uniquement en octobre (70.41 μg de MCs /l) 2011. Les eaux du barrage Mexa se caractérisent par une température de 19.89°C, un pH alcalin de 8, une conductivité de 541.71μs/cm, une salinité de 0.22g /l, une teneur en oxygène dissous de 8.19 mg/l. et une turbidité de 30.33 NTU ; Les concentrations des sels nutritifs (NO3-, NO2-, NH4+ et PO43-) sont toutes inférieures à la norme Algérienne admise relative à la qualité de l’eau de surface et de l’eau potable. Les résultats de L’ACP font apparaître une variation inter-mois représentée par l’existence d’une structuration saisonnière, regroupons les mois chauds et les mois froids. De plus, ces résultats nous ont permis de dégager la spécificité des mois de janvier et d’octobre marqués par des proliférations massives de cyanobactéries. Le calcul du coefficient de corrélation nonparamétrique de Spearman montre que la densité en cyanobactéries est corrélée positivement avec la Chlorophylle (a) (r= 0.91) et la microcystine (r= 0.54). En ce qui concerne les variations inter-stations, l’application de la CAH nous donne un dendrogramme indiquant l’existence de trois clusters : Le premier englobe les stations 9 et 10 qui correspondent à l’eau traitée, caractérisée par une qualité biologique et physicochimique très différente de celle des eaux brutes (surface et profondeur). Le deuxième cluster est constitué des stations : 1, 2, 3, 4, 5 et 6 situées en surface et jusqu’a -3m de profondeur (S6) ; Les eaux de ces stations sont fortement chargées par les cyanobactéries et contiennent les teneurs les plus élevées de chlorophylle (a) et de microcystine. Enfin, le troisième cluster regroupe les stations des eaux de fond : stations 7, et 8 ; ces dernières sont moins chargées et moins polluées que celles situées en surface. En général, la typologie des dendrogrammes obtenus par l’CAH concorde avec les plans factoriels des ACP sur la variation des paramètres biotiques et abiotiques et sur la structuration de la variation inter-mois et inter-stations au niveau du barrage de Mexa. La mise en évidence de cyanobactéries toxinogènes dans ce barrage destiné à la production d’eau potable demande un suivi régulier des communautés de cyanobactéries et des cyanotoxines dans les eaux brutes.

Qualité bactériologique des eaux du littoral Nord Est algérien

Ce travail vise à étudier l’influence de paramètres environnementaux sur la qualité bactériologique des eaux et des mollusques bivalves du littoral Nord-est Algérien et de la lagune El Mellah. Pour cela nous avons procédé, mensuellement, à des prélèvements d’eau et à des mesures de la température, la salinité, l’oxygène dissous, le pH et les matières en suspension à partir de 10 sites (5 dans le littoral et 5 dans la lagune) ; les sites sont choisis en fonction de leur localisation, par rapport à différentes sources de pollution et à l’hydrodynamisme qui y règne. La recherche et le dénombrement des germes fécaux ont été réalisés à l’aide de la méthode colimétrique. Les résultats des paramètres physico-chimiques de l'eau montrent des variations saisonnières. La température est l'un des facteurs qui répond le mieux au changement climatique, avec des écarts de 16 °C et 20°C respectivement dans le littoral et la lagune. La salinité montre des écarts entre la saison froide et la saison chaude (5 g/l et 13 g/l respectivement dans le littoral et dans la lagune). En ce qui concerne les teneurs en oxygène dissous, elles présentent des fluctuations fortement influencées par les variations saisonnières de la température de l'eau et le brassage engendré par les vents fréquents en période hivernale. Quant au pH, il est légèrement alcalin durant toute la période d'étude. Les résultats de l’analyse bactériologique de l’eau du littoral montrent que la fréquence des coliformes totaux et Coliformes fécaux «thermotolérants» est moindre dans les sites S1, S4 et S5 par rapport à celle notée dans les sites S2 et S3. Les streptocoques sont présents durant toute l’année du fait de leur grande résistance aux conditions environnementales difficiles et leur persistance plus longtemps dans l’eau que les Coliformes. Les teneurs en bactéries les plus élevées sont relevées dans le site S3. Les eaux de la lagune, en référence aux normes de qualité édictées par la Communauté européenne (1991), sont de bonne qualité bactériologique et seraient favorables aussi bien à la baignade qu’à la conchyliculture. L’analyse statistique des données confirme l’impact des facteurs physico-chimiques sur la répartition des différents contaminants dans les eaux prélevées dans les deux plans d’eau. Dans le littoral, nous notons que leur implication est beaucoup plus significative au niveau des sites Sidi Salem et Rezgui Rachid en comparaison aux autres sites Cap de Garde, Lahnaya et Laouinet. Dans la lagune, les résultats de l’analyse statistique suggèrent que chez les bivalves peuplant l'embouchure de l'oued Soug R'Guibet et le Sud de la lagune, les coliformes sont plus vulnérables aux fluctuations des paramètres physico-chimiques (T°C, salinité et pH) que les streptocoques. Cette forte contamination de l’eau du site S3, trouve son explication dans la forte anthropisation à laquelle est soumise cette zone du fait de sa proximité des divers oueds (Oued Bedjimâa, Oued Seybouse et les rejets urbains et industriels…). La faible contamination bactériologique des eaux de la lagune s’expliquerait par l’éloignement de ce plan d’eau des sources de pollution et par les caractéristiques de son bassin versant ; ce dernier présente une urbanisation relativement faible combinée à un important couvert végétal. Nous notons toutefois que les charges en indicateurs de contamination fécale de l’eau ne sont pas très alarmantes néanmoins le traitement préalable des eaux usées est tout indiqué si on veut éviter les problèmes sanitaires liés à l’usage de ces eaux.

Qualité bactériologique des eaux du littoral Nord Est algérien

Ce travail vise à étudier l’influence de paramètres environnementaux sur la qualité bactériologique des eaux et des mollusques bivalves du littoral Nord-est Algérien et de la lagune El Mellah. Pour cela nous avons procédé, mensuellement, à des prélèvements d’eau et à des mesures de la température, la salinité, l’oxygène dissous, le pH et les matières en suspension à partir de 10 sites (5 dans le littoral et 5 dans la lagune) ; les sites sont choisis en fonction de leur localisation, par rapport à différentes sources de pollution et à l’hydrodynamisme qui y règne. La recherche et le dénombrement des germes fécaux ont été réalisés à l’aide de la méthode colimétrique. Les résultats des paramètres physico-chimiques de l'eau montrent des variations saisonnières. La température est l'un des facteurs qui répond le mieux au changement climatique, avec des écarts de 16 °C et 20°C respectivement dans le littoral et la lagune. La salinité montre des écarts entre la saison froide et la saison chaude (5 g/l et 13 g/l respectivement dans le littoral et dans la lagune). En ce qui concerne les teneurs en oxygène dissous, elles présentent des fluctuations fortement influencées par les variations saisonnières de la température de l'eau et le brassage engendré par les vents fréquents en période hivernale. Quant au pH, il est légèrement alcalin durant toute la période d'étude. Les résultats de l’analyse bactériologique de l’eau du littoral montrent que la fréquence des coliformes totaux et Coliformes fécaux «thermotolérants» est moindre dans les sites S1, S4 et S5 par rapport à celle notée dans les sites S2 et S3. Les streptocoques sont présents durant toute l’année du fait de leur grande résistance aux conditions environnementales difficiles et leur persistance plus longtemps dans l’eau que les Coliformes. Les teneurs en bactéries les plus élevées sont relevées dans le site S3. Les eaux de la lagune, en référence aux normes de qualité édictées par la Communauté européenne (1991), sont de bonne qualité bactériologique et seraient favorables aussi bien à la baignade qu’à la conchyliculture. L’analyse statistique des données confirme l’impact des facteurs physico-chimiques sur la répartition des différents contaminants dans les eaux prélevées dans les deux plans d’eau. Dans le littoral, nous notons que leur implication est beaucoup plus significative au niveau des sites Sidi Salem et Rezgui Rachid en comparaison aux autres sites Cap de Garde, Lahnaya et Laouinet. Dans la lagune, les résultats de l’analyse statistique suggèrent que chez les bivalves peuplant l'embouchure de l'oued Soug R'Guibet et le Sud de la lagune, les coliformes sont plus vulnérables aux fluctuations des paramètres physico-chimiques (T°C, salinité et pH) que les streptocoques. Cette forte contamination de l’eau du site S3, trouve son explication dans la forte anthropisation à laquelle est soumise cette zone du fait de sa proximité des divers oueds (Oued Bedjimâa, Oued Seybouse et les rejets urbains et industriels…). La faible contamination bactériologique des eaux de la lagune s’expliquerait par l’éloignement de ce plan d’eau des sources de pollution et par les caractéristiques de son bassin versant ; ce dernier présente une urbanisation relativement faible combinée à un important couvert végétal. Nous notons toutefois que les charges en indicateurs de contamination fécale de l’eau ne sont pas très alarmantes néanmoins le traitement préalable des eaux usées est tout indiqué si on veut éviter les problèmes sanitaires liés à l’usage de ces eaux.

Posidonia oceanica (L) Delile, Bioindicateur de la pollution métallique du golfe d’Annaba (Nord Est algérien)

Le golfe d’Annaba comme au niveau de tout le littoral algérien est sujet à de nombreuses sources de pollutions telles que l’activité agricole, l’activité industrielle et les eaux usées des agglomérations situées sur son bassin versant, à cela vient s’ajouter l’activité maritime (marchande, pêche et loisirs). Les objectifs visés dans le cadre de cette étude sont, d’abord, la caractérisation physico chimique des eaux et des sédiments superficiels du Golfe d’Annaba ensuite l’évaluation du niveau de contamination métallique (zinc, cuivre, chrome et nickel) à travers l’utilisation d’une phanérogame endémique à la Méditerranée Posidonia oceanica. Les 6 stations d’étude ont été choisies en fonction de leur situation par rapport aux effluents qui se déversent dans le Golfe et leur hydrodynamisme. Les prélèvements d’eau, de sédiment et de posidonie ont été réalisés dans chaque station et durant chaque saison. Les dosages des ETM ont été réalisés à l’aide d’un spectrophotomètre à absorption atomique. Les résultats des mesures des paramètres physico chimiques montrent l’existence de variations saisonnières ; toutefois, les valeurs des paramètres mesurés semblent convenir à la survie de la phanérogame. En ce qui concerne le sédiment, il est composé de sable fin ; seules les stations S2 et S5 montrent la présence de légères proportions de grains fins (de taille proche de 0,063mm). Les concentrations du nickel rencontrées dans les eaux des six stations d’échantillonnage (5050 ng/l et 1650 ng/l) dépassent largement les concentrations de Ni signalées en Méditerranée ; ce sont, par ailleurs, les stations S3 et S5 qui renferment les concentrations les plus élevées. La station S3 renferme plus de Zn et de Ni et la station S5 renferme plus de Cu et de Cr. Dans le sédiment superficiel, c’est la station S3 qui présente les taux les plus élevés en éléments métalliques, notamment le Cr, Zn et Cu ; quant aux teneurs en chrome les plus élevées, elles sont rencontrées dans la station Draoueche. Les valeurs des Igéo des ETM recherchés sont toutes négatives suggérant ainsi que les concentrations obtenues ne reflètent que le fond géochimique. L’accumulation des ETM dans les tissus de P. oceanica du Golfe d’Annaba se fait selon l’ordre FA>Rh>Ra>Fi>FJ pour le zinc, FI>FA>Rh>Ra>FJ pour le nickel, Rh>Ra>FJ>FA>FI pour le cuivre, Rh>Ra>FA>FI>FJ pour le chrome. Les teneurs en ETM au niveau des compartiments de la plante dépendent beaucoup de l’élément trace lui-même. Le calcul du BCF nous a permis de constater que le zinc et le cuivre proviennent du sédiment contrairement au Nickel et au chrome dont le transfert a lieu à partir de l’eau. Il ressort de cette étude que la contamination du Golfe d’Annaba aurait diverses origines ; ces dernières seraient liées aux apports terrigènes riches en matière organique associés à ceux des eaux usées et bien sûr à la variabilité des courants ; ces derniers dépendent des vents et de la situation de la station dans le Golfe.

Bio écologie des parasites de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant le lac Oubeira

Les inquiétudes sont grandes quant au statut de l’anguille européenne Anguilla anguilla, en raison d’un déclin des captures, des populations et de l’échappement de l’espèce au cours des quarante dernières années. Elle est pour le moment considérée comme « En danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’UICN et est inscrite à l’Annexe II de la CITES ; de plus le manque de données exhaustives sur ce poisson en Afrique du nord et notamment en Algérie, nous a poussé à réaliser cette thèse qui englobe, d’une part, structure, croissance, âge et régime alimentaire de la sous population d’anguille peuplant le lac Oubeїra et d’autre part, l’influence du parasitisme sur son hôte avec la présentation de données premières sur l’anguillicolose par l’évaluation de l’indice de dégénérescence de la vessie natatoire. Le travail s’est déroulé sur une période de 3 ans (novembre 2010-mai 2012) comportant 2 campagnes de prélèvements ; les anguilles ont subi une mesure biométrique avant d’être sacrifiées et disséquées en vue du prélèvement des organes (foie, gonades et tubes digestifs) et leur pesée pour l’étude de la croissance et l’étude du régime alimentaire ; Quant aux vessies natatoires et branchies, elles ont été prélevées pour l’évaluation de l’infestation parasitaire en fonction des saisons et de la taille de l’hôte. Toutefois, un intérêt particulier a été donné à l’examen de l’état des vessies par l’application -pour la 1ère fois dans le pourtour méditerranéen sud- du SDI. Enfin, les otolithes ont été prélevés à partir de la boite crânienne pour la détermination de l’âge de ce poisson et compléter l’étude de la croissance. Les anguilles ont exhibé une croissance extrêmement rapide ; ces dernières montrent qu’à un âge moyen de 5 ans, elles étaient très majoritairement (plus de 95%) femelles dont plus de la moitié argentée prêtes à reconquérir leur lieu de naissance pour se reproduire. Ceci est appuyé par les critères anatomiques externes (IO=8,72 et ILp>5%) et internes (RGS=1,37%, RHS=1,85% et RTDVS=1%) assez élevés. L’examen du contenu du tube digestif montre la présence de proies d’origine animale de l’ordre de 76,31% poissons et 15,31% crustacés durant la 1ère campagne et de poissons et d’algues durant la 2ème; ce qui expliquerait son bon état d’embonpoint. Le contrôle parasitaire effectué sur les anguilles du lac Oubeїra, a permis la collecte de 8749 parasites rattachés à 6 espèces : Pseudodactylogyrus sp., Ergasilus gibus et Argulus sp. (au niveau des branchies), Anguillicoloїdes crassus (au niveau des vessies natatoires), Bothriocephalus claviceps et Hysterothylacium sp.(dans la cavité générale). En ce qui concerne l’évaluation de l’infestation parasitaire, elle fait ressortir que c’est le crustacé Ergasilus gibbus qui prédomine (P=80,6% en moyenne), suivi directement du nématode des vessies natatoires Anguillicoloïdes crassus et des 2 vers intestinaux ; les 2 autres spécimens rencontrés au niveau des branchies ne touchent pas plus du 1/3 des anguilles du lac. Le parasitisme par Anguillicoloїdes crassus révèle les indices épidémiologiques suivant : P=50,44%, I=7,04 ± 3,18 parasites par vessie et A=3,74 ± 2,04 parasites par anguille (cette dernière varie significativement avec le SDI). Enfin, nous avons noté que 95% des vessies examinées sont dégradées (le SDI varie entre 1 et 5) et que ce ver n’épargne aucune classe d’âge.

Contribution à l’étude des paramètres microbiologiques des eaux du canal Messida et impact sur la santé publique et animale (W. El Tarf)»

Au cours de ce travail, nous nous sommes intéressés à l’étude de la qualité des eaux d’un corridor biologique situé dans le PNEK : le canal Messida. L’étude porte, en premier lieu, sur le suivi de paramètres physicochimiques et bactériologiques des eaux du canal, et la recherche de l’influence de certains paramètres environnementaux sur la dynamique spatio-temporelle des indicateurs bactériologiques par l’application de tests statistiques. En second lieu, nous avons déterminé l’état de santé et la qualité bactériologique d’un poisson peuplant le canal (Carassius carassius) ainsi que l’antibio-résistance des bactéries d’origine aquatique et animale. L’échantillonnage a été réalisé au niveau de 4 stations choisies selon leur proximité de diverses sources de pollution. Les échantillons d’eau ont été prélevés mensuellement durant deux cycles (de septembre 2010 à août 2011 et de septembre 2012 à août 2013), quant aux poissons, ils ont été pêchés durant la période allant de novembre 2012 à mai 2013. La majorité des paramètres physicochimiques mesurés montre des variations spatiotemporelles significatives (à p < 0.05). Dans l’ensemble des stations échantillonnées, les teneurs en oxygène dissous, en chlorophylle a, en nitrites et en orthophosphates présentent des valeurs critiques pour la faune aquatique en période printanière et estivale. Le suivi spatio-temporel des paramètres bactériologiques montre que les eaux du canal Messida sont caractérisées par une forte contamination fécale avec la présence de bactéries pathogènes (obligatoires ou opportunistes). Lors des périodes pluvieuses, une élévation de l’ensemble des indicateurs de contamination est observée. L’analyse en composante principale (ACP) a montré que les eaux des stations S1, S2 et S3 se caractérisent par une forte pollution organique et bactérienne quant à celles de la station S4, elles se caractérisent par une minéralisation plus importante. En ce qui concerne la variation temporelle, l’analyse montre que les mois froids se caractérisent par une forte pollution bactérienne et les mois chauds par une forte pollution organique. Les dendrogrammes obtenus par la CAH concordent avec les plans factoriels des ACP en ce qui concerne la variation des paramètres biotiques et abiotiques et la structuration de la variation inter-stations au niveau du canal Messida durant les deux cycles d’étude. L’évaluation de l’état de santé du poisson Carassius carassius peuplant le canal Messida ainsi que les résultats de l’étude de la qualité bactériologique des branchies, mucus et muscles montrent l’impact négatif du milieu sur cette espèce. Les résultats de l’étude des résistances bactériennes vis-à-vis des antibiotiques révèlent l’existence de profils allant de 1 à 10 antibiotiques ; nous notons, des résistances très élevées à l’ampicilline, la ticarcilline, la céfalotine, la tétracycline, la ciprofloxacine et le chloramphénicol. Nos résultats montrent la prépondérance de bactéries multi-résistantes aux antibiotiques dans les eaux et le carassin Carassius carassius du canal Messida.

Les cyanobactéries de divers plans d’eau du complexe de zones humides du PNEK « distribution spatio temporelle et évaluation des risques

Ce travail porte sur la dynamique des populations cyanobactériennes de deux plans d’eau douce (les lacs Oubeira et Tonga) et un plan d’eau saumâtre (la lagune El Mellah) que le PNEK abrite. Cette étude vise, pour chaque plan d’eau, à doser les paramètres physico chimiques de l’eau, à identifier et à dénombrer les cyanobactéries, ensuite à rechercher l’influence de certains paramètres environnementaux sur la dynamique spatiotemporelle des microalgues par l’application de tests statistiques appropriés. Pour cela nous avons procédé, durant l’année 2010 et 2011, à deux prélèvements d’eau par mois et à des mesures de certains paramètres abiotiques et biotiques à partir de 12 stations : 6 dans l’Oubeira, 5 dans la lagune El Mellah et 1 dans le Tonga. Les teneurs maximales en chlorophylle a obtenues nous permettent de considérer le lac Oubeira comme hypereutrophe, le lac Tonga mésotrophe et la lagune El Mellah eutrophe. La diversité en cyanobactéries est plus importante dans l’Oubeira (25 espèces) que dans le Tonga (8 espèces) et la lagune El Mellah (5 espèces); parmi les cyanobactéries récoltées la majorité est susceptible de produire des toxines. Les espèces communes aux trois plans d’eau sont M. aeruginosa, Phormidium sp., et Chroococcus minutus. La présence de ces espèces reflète leur plasticité écologique et leur capacité adaptative. Nous signalons, pour la première fois, la présence des espèces Cylindrospermopsis raciborskii et Apahnizomenon issatschenkoi dans le lac Oubeira. Le suivi de la dynamique temporelle des cyanobactéries fait apparaitre une forte présence de ces micro-organismes en automne dans le lac Oubeira, en été dans le lac Tonga et la lagune El Mellah. Dans la lagune El Mellah, les densités sont moindres par rapport à celles rencontrées dans les eaux douces (Tonga et Oubeira); dans la lagune leur prolifération est surtout notée au niveau des embouchures des oueds qui l’alimentent. Les résultats de l’analyse statistique montrent, entre les stations de prélèvement et entre les mois, l’existence de différences significatives à très hautement significatives pour la majorité des paramètres biotiques et abiotiques étudiés. Nous notons, par ailleurs, l’existence de corrélations significatives entre la densité des cyanobactéries, la température, le pH et la teneur en sels minéraux principalement l’azote ammoniacal et les orthophosphates. La dynamique spatio-temporelle des populations cyanobactériennes est régie par l’interaction de paramètres hydrodynamiques, physico-chimiques et biologiques. L’ensemble de ces interactions, ou au moins celles qui sont reconnues comme prépondérantes, doit être pris en compte pour expliquer l’apparition d’efflorescences algales ou d’événements de toxicité. Cette mise en évidence de cyanobactéries toxinogènes dans ces trois plans d’eau implique, un suivi régulier des paramètres physico chimiques, des communautés de cyanobactéries et des cyanotoxines. Le couplage des outils tels que les sondes spectrofluorimétriques et les tests d’immunodiagnostic sur bandelettes pour la surveillance des cyanobactéries permettra dans l’avenir d’obtenir une première évaluation sur le terrain du potentiel toxique d’une prolifération.

écologie parasitaire des Cyprinidés du lac Oubeira (Nord-Est algérien)

Cette étude porte sur la biologie et le parasitisme chez une fraction de population de deux espèces rattachées à la famille Cyprinidae (Cyprinus carpio et Barbus callensis) peuplant le lac Oubeira. Pour évaluer les paramètres de croissance, les poissons capturés sont d’abord mesurés puis pesés avant d’être disséqués ; après éviscération, le poisson, le foie et les gonades sont pesés afin de calculer le RGS et le RHS et déterminer la période de ponte. Les fractions de population de cyprinidés étudiés comptent 307 carpes de taille comprise entre 11 et 51 cm et 243 barbeaux de tailles variant de 10 à 38 cm qui présentent des paramètres de croissance respectifs L∞ : 55.65 cm et 37,80cm, K : 0,22 ans-1 et 0,78 ans-1. L’évaluation de l’intensité de la relation entre la longueur totale et le poids éviscéré chez les deux espèces de poissons révèle l’existence d’une isométrie de croissance chez la carpe et d’une allométrie majorante chez le barbeau. Les résultats de l’évaluation de l’indice de condition montrent que cet indice est bien meilleur en période hivernale et la ponte survient en période printanière. L’analyse des contenus stomacaux des deux espèces a mis en évidence un régime alimentaire assez diversifié constitué de crustacés de plantes, de poissons, d’insectes et de vase dont les proportions varient en fonction de l’âge du poisson. Le coefficient de vacuité montre le taux le plus faible en automne (15,5% chez la carpe et 21,7% chez le barbeau). L’examen des individus des deux fractions de population de cyprinidés s’est soldé par la récolte de 948 parasites (869 chez Cyprinus carpio et 79 chez Barbus callensis). Les résultats de l’observation des caractères morpho anatomiques des parasites récoltés nous a permis de recenser 9 espèces parasites : Dactylogyrus anchoratus, Dactylogyrus sp., Argulus foliaceus, Ergasilus sp., Ligula intestinalis, Bothriocephalus acheilognathi, Contracaecum sp., Anisakis sp. et Acanthogyrus sp.. Le barbeau montre la plus grande richesse spécifique. L’évaluation des indices parasitologiques montre la nette prédominance de la larve Contracaecum sp. (P > 30%) chez C. carpio et du copépode Argulus foliaceus (P > 10%) chez B. callensis. Les variations saisonnières des indices parasitologiques calculés semblent être liées à des paramètres abiotiques (température) et biotiques (taille du poisson). Les résultats de l’analyse statistique montrent l’existence de corrélations de la température avec l’apparition des parasites chez les deux espèces de poissons hôtes.

Facteurs environnementaux et qualités organoleptiques des anguilles du complexe de zones humides du PNEK

Cette étude porte sur l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant un plan d’eau douce (lac Tonga) et un plan d’eau saumâtre (la lagune El Mellah) que le complexe de zones humides du Parc National d’El Kala abrite. Ce travail comprend deux parties : la première traite de la structure, l’état d’embonpoint et le parasitisme des fractions de population d’anguilles de chaque plan d’eau et la deuxième porte sur la qualité nutritionnelle des anguilles et les variations saisonnières des macronutriments rencontrés. Nos résultats montrent que plus de 75% des effectifs d’anguilles capturés dans les deux plans d’eau ont une taille comprise entre 37 et 57 cm et que les anguilles des deux plans d’eau montrent leur meilleur état d’embonpoint en automne et en hiver. Nous notons une augmentation des proportions de crustacés et de poissons et une baisse des proportions des plantes et des insectes avec l’augmentation de la taille des anguilles. En ce qui concerne la croissance relative des anguilles, nous notons en eau douce, l’existence d’une allométrie minorante pour les deux fractions de population de Tonga, et en eau saumâtre, une allométrie minorante pour l’échantillon du cycle I et majorante pour celui du cycle II. L’étude parasitaire montre que des signes d’infection passée, par A. crassus, sont relevés chez les anguilles des deux plans d’eau du fait de la présence de lésions des parois sans présence de vers dans la lumière de la vessie ; De ce fait les taux d’infestation réels des anguilles sont plus élevés et ce parasite représente un risque non négligeable pour le stock d’anguille des 2 plans d’eau. Les résultats de l’analyse statistique montrent que, selon le plan d’eau, les parasites rencontrés semblent subir l’influence de la température, des matières en suspension, du pH et de la salinité. Les résultats de l’analyse des différents macronutriments montrent que les taux de lipides totaux enregistrés sont situés entre 19,4±0,20 pour l’anguille du lac Tonga et 22,15±0,11% pour celle de la lagune El Mellah avec un maximum obtenu en hiver chez cette dernière. En revanche, c’est au printemps que les taux maximums de protéines, de cendres, d’humidité et d’hydrates de carbone sont notés dans les deux plans d’eau. L’anguille du lac Tonga montre un avantage nutritionnel par rapport à celle de la lagune du fait qu’elle soit plus riche en ces macronutriments. Les résultats de l’étude qualitative des lipides, par chromatographie en phase gazeuse, montrent la présence, dans le muscle des anguilles capturées dans les deux lacs, de 15 acides gras saturés et 7 acides gras insaturés; parmi les acides gras saturés (AGS), l’acide palmitique et l’acide stéarique sont les plus représentés ; l’acide palmitique atteint sa teneur maximale (21,52 %) chez l’anguille de la lagune El Mellah en hiver. En ce qui concerne les acides gras insaturés (AGI), ils comprennent quatre acides gras mono insaturés (AGMI) et trois acides gras polyinsaturés (AGPI); l’acide oléique est majoritaire et la teneur maximale est atteinte en hiver chez l’anguille d’El Mellah et au printemps chez l’anguille du lac Tonga. Quant aux oméga 6 et 3, leur teneur ne subit pas d’effet saison en milieu lagunaire mais en revanche, elle est maximale en hiver en eau douce. Le calcul du rapport AGI/AGS donne des valeurs supérieures à 1 au niveau des deux sites ; ce qui montre que la chair de l’anguille est riche en acide insaturés (surtout celle du lac Tonga au printemps).

’Etude phytochimique et activités biologiques des feuilles et fruits du Chamaerops humilis L.

Dans la présente étude, les activités antioxydantes et antibactériennes de différentes fractions obtenues à partir d'extraits de feuilles et de baies de Chamaerops humilis L, ont été évaluées. Le contenu phytochimique a été examiné par des méthodes colorimétriques et chromatographiques (HPLC). L'activité antibactérienne a été déterminée par diffusion en milieu gélosé et par micro-dilution en milieu liquide contre six souches de bactéries Gram positif et Gram négatif. L'activité antioxydante a été mesurée en utilisant : le piégeage des radicaux DPPH, le blanchiment du β –carotène linoléate, la réduction du fer (FRAP) et le piégeage des radicaux ABTS. Les activités antioxydantes maximales ont été démontrées par les fractions d'acétate d'éthyle. Ces activités étaient corrélées à la présence de composés phénoliques dans ces fractions actives (214,79 et 37,86μg EAG/mg dans les feuilles et les baies respectivement). Ces mêmes fractions ont également montré les plus fortes activités antibactériennes contre Enterococcus faecalis et Salmonella typhimurium avec des CMI de 0,25 mg/ml et 0,5 mg/ml respectivement. Les composés phénoliques prédominants identifiés par RPHPLC étaient l'acide tannique, la naringine, l'acide vanillique et l'acide p-coumarique.

Diversité, dynamique spatio-temporelle et potentiel toxique des cyanobactéries dans deux plans d'eau Algériens (Réservoir Hammam Debagh et lac Oubeira)

Les principaux objectifs de cette étude étaient i) de comparer l’écologie de P. rubescens dans la retenue Hammam Debagh et dans les lacs alpins puisque jusqu’ici elle n’a été observée que dans les pays du Nord. ii) d’identifier les principaux facteurs et processus impliqués dans la co-occurrence et parfois la prolifération de Planktothrix rubescens et/ou Microcystis sp. dans ce même plans d’eau. D’un point de vue général, iii) de déterminer le potentiel toxique des cyanobactéries dans la retenue Hammam Debagh. iv) nous nous sommes intéressés à l’étude de la dynamique temporelle des phycosphères de cyanobactéries dans ce même plan d’eau en comparaison avec le lac Oubeira. Ainsi, des échantillons d’eau brute ont été prélevés durant la période allant de février 2013 à Juin 2015 dans la retenue Hammam Debagh et d’avril 2014 à février 2015 dans le lac Oubeira. Les analyses de la dynamique des deux cyanobactéries et les paramètres environnementaux impliqués ont été étudiés par des approches microscopiques, des mesures « in situ » et des analyses chimiques au laboratoire. Cependant, l’étude de la diversité génétique des cyanobactéries et leurs phycosphères par un suivi de la région hypervariable V3-V4 (344 pb) du gène qui code pour l’ARNr 16S avec une approche de séquençage massif Illumina MiSeq. Pour finir, la toxicité des cyanobactéries dans la retenue Hammam Debagh a été estimée par un test d’inhibition de la protéine phosphatase alcaline PP1a. La succession saisonnière des cyanobactéries responsables de la formation des blooms appartenant à des groupes fonctionnels distants est un phénomène qui n’a pas été décrit auparavant. Durant notre période d’étude, il apparait que P. rubescens et Microcystis sp. cohabitent de septembre à janvier et prolifèrent alternativement au printemps 2015 pour P. rubescens et en printemps 2014 et automne 2014/2015 pour Microcystis sp. Les principaux facteurs environnementaux identifiés à l’origine de ces changements de dominance seraient les variations de la hauteur de la colonne d’eau durant la période de mélange et aux températures enregistrées en hiver qui précède la saison de bloom. Par ailleurs, de faibles concentrations en microcystines (eq. MCLR = 0,36 µg L-1) sont enregistrées dans ce plan d’eau. L’approche moléculaire a montré une richesse spécifique élevée des cyanobactéries (89 espèces) et une faible diversité suite à la dominance de Microcystis sp. (octobre 2013 à novembre 2014). Par ailleurs, nos résultats montrent une dominance très marquée des Proteobacteria dans le réservoir Hammam Debagh et dans le lac. Cependant, nous avons mis en évidence la présence importante de Fusobacteria (10% des séquences) dans le lac Oubeira lors des quatre derniers mois de l’année 2014, au moment du bloom de cyanobactéries. Pour finir, la dynamique temporelle de ces communautés montre que dans la retenue de Hammam Debagh leurs structure change profondément d’une date à l’autre, si l’on excepte les deux mois d’août et septembre où elle reste stable. Au contraire dans le lac Oubeira, la structure des communautés bactériennes reste pratiquement la même pendant quatre mois (août-novembre) alors qu’elle était plus variable durant les deux autres mois échantillonnés (avril et mai).

Etat des moulières naturelles du littoral extrême Nord- Est Algérien

Dans le but d’évaluer les performances de croissance de la moule Perna perna peuplant le littoral nord est algérien et l’impact des paramètres physico-chimiques du milieu sur cette dernière, une étude biométrique (paramètres de croissance linéaire et pondérale et relations allométriques entre ces derniers) a été réalisée au niveau de cinq moulières naturelles, deux dans le golfe d’Annaba (Cap de Garde et Lehnaya) et trois dans le littoral d’El Kala (Laouinate, El mellah et la Messida). Un suivi de l’IC appuyé par l’étude histologique de la gonade de la moule, a été établi afin de suivre le cycle sexuel de cette espèce. Pour évaluer la variation des réponses biochimiques chez la moule P. perna un suivi mensuel de l’activité de la glutathion S-transférase (GST), du taux de glutathion réduit (GSH) et des facteurs physico-chimiques du milieu, a été réalisé in situ pendant 12 mois. Le stress métallique évalué par la mesure des métallothionéines (MTs) a été réalisé in vivo sur des moules exposées au laboratoire, à différentes doses de Cd : 50, 100, 200 µg/l ; Cu : 10, 15, 30 µg/l et Pb : 0.25, 0.5, 1µg de Pb/l. L’évaluation des paramètres de croissance, par l’application de l’équation de von Bertallanfy, nous a permis de déterminer que le coefficient de croissance le plus élevé est relevé chez les moules de Laouinate (1.82 ans-1) ; ce coefficient est de l’ordre de 0.85 ans-1 0.59 ans-1, 0.48 ans-1 et 0.32 ans1respectivement chez les moules du Cap de Garde, de la Messida, de Lehnaya et de l’embouchure d’El Mellah. Chez la moule P. perna une allométrie négative (b<1) entre les paramètres linéaires (Lt, La et Ep), comparés deux à deux, témoigne d’une augmentation de la taille des individus plus rapide que celle de la largeur et l’épaisseur. L`évaluation de l`intensité de la relation entre la longueur totale et le poids total provenant des cinq sites, révèle l`existence d`une allométrie minorante entre ces deux paramètres (b<3) témoignant de l’augmentation de la taille des individus plus rapide que celle du poids. L'analyse de la variance relative aux paramètres linéaire (Lt, La et Ep) et pondéral (Wt) de la moule du littoral nord-est algérien montre l'existence d'une différence très hautement significative de chaque paramètre linéaire et pondéral aussi bien entre les sites qu’entre les mois. Ces différences seraient liées aux paramètres physico chimiques (température, MES, Chlorophylle a). Les résultats de l’évaluation de l’indice de condition des moules Perna perna montrent que cet indice est bien meilleur en période printanière et que sa chute, en période automnale, correspondrait à une phase de ponte des moules que l’étude histologique de la gonade a confirmé. Le cycle sexuel de cette espèce serait influencé par la température et la chlorophylle « a ». Les résultats des dosages biochimiques ont révélé l’existence de différences de sensibilité des systèmes antioxydants entre la glande digestive et les branchies. Cette réponse pourrait être en rapport avec les paramètres physico-chimiques (température, salinité) et les paramètres physiologiques du modèle biologique étudié (évolution temporelle, état nutritionnelle) qui s’avèrent être des facteurs prépondérants dans la modulation des réponses enzymatiques. Le stress métallique évalué par la mesure des MTs dans trois organes différents de la moule P. perna exposée à différentes doses de Cu, Cd et Pb a fait ressortir que les différentes doses de Cu et de Pb n’influent pas sur la concentration des métallothionéines dans les trois organes étudiés ; en revanche, la concentration en métallothionéines dans les trois organes est fonction de la dose du cadmium.

Ecobiologie de deux mollusques bivalves (Cerastoderma glaucum et Ruditapes decussatus) peuplant la lagune El Mellah

Le présent travail porte sur l’étude des paramètres de croissance et certains traits d'histoire de vie de la coque Cerastoderma glaucum et la palourde Ruditapes decussatus issues de la lagune El Mellah, le suivi du cycle de reproduction de l’espèce C. glaucum et, enfin l’évaluation du niveau de contamination métallique de la coque par le cadmium, le cuivre, le zinc et le plomb. L’analyse des caractères biométriques reliant la longueur de la coquille à sa largeur et son épaisseur a révélé l’existence d’allométries négatives ceci aussi bien pour la coque que pour la palourde collectée au niveau des deux sites. A âge égal, la taille et le poids de la coque collectée dans la station 1 sont supérieurs à ceux de la coque récoltée dans la station 2. Dans la lagune El Mellah, le taux de mortalité totale est élevé chez la coque et faible chez la palourde. L’application de l’équation de von Bertallanfy fait apparaitre, chez les deux espèces, l’existence de valeurs relativement élevées des longueurs asymptotiques et des indices de performance de croissance. Le cycle sexuel de Cerastoderma glaucum comprend deux périodes de ponte : l’une printanière et l’autre estivo-automnale coïncidant avec la chute des valeurs de l'indice de condition. La température et la chlorophylle a sont les deux facteurs les plus associés à l’IC. L’évaluation des niveaux de contamination de C. glaucum par les ETM (Cd, Cu, Zn et Pb) montre qu’ils sont élevés en hiver et en automne mais bien en dessous des valeurs guides préconisées ; A l’exception du Cd aucune variation spatiale des concentrations des métaux lourds mesurées n’est observée. Les valeurs moyennes enregistrées montrent l’ordre croissant suivant Cd < Pb < Cu < Zn. Les résultats obtenus font apparaitre que les eaux de la lagune El Mellah offrent des conditions favorables à la croissance des bivalves étudiés et ne présentent pas de contaminations métalliques. Ces conditions plaideraient en faveur de la mise en place d’un élevage de bivalves dans cette lagune ; toutefois, des études complémentaires seraient nécessaires pour la réalisation de pareil projet.

Importance de la composition floristique, la qualité physico-chimique et microbiologique des eaux pour les communautés odonatologiques de quelques cours d’eau du Nord-Est de l’Algérie.

Plusieurs espèces dans le monde montrent une rétraction rapide de leur aire de répartition en raison de la fragmentation de leurs habitats. Les espèces spécialistes, endémiques, méritent une attention particulière et nécessitent des mesures de conservation urgentes pour éviter leurs extinctions. Cette étude souligne l’impact de la composition floristique des berges du bassin versant de la Seybouse sur le pattern de distribution des communautés d'odonates en général et sur le cycle de vie de deux espèces menacées dont une est endémique au Maghreb (Ceonagrion mercuriale, Calopteryx exul) en particulier. Au total, 72 taxons de macrophytes ont été enregistrés. Calopteryx exul a été évalué sur sa, en utilisant des données de capture-marquagerecapture et a déterminé que l'espèce préfère pondre sur des feuilles flottantes de Potamogeton spp. La modélisation de Cormack-Jolly-Seber a montré que les probabilités de recapture et de survie étaient positivement influencées par le nombre de parcelle de la plante hôte d'oviposition. En outre, il a montré une forte corrélation positive entre la durée de vie des adultes et le succès de l'accouplement à vie. L'écologie de l'émergence de la demoiselle en danger régional (Coenagrion mercuriale) dans le nord-est algérien où l'espèce produit deux générations par an (printemps et automnal) a été étudiée en se concentrant sur le profil temporel d'émergence, la taille et la stratification verticale des exuvies. Il y avait un déclin saisonnier de la taille du corps, semblable à ce qui a été enregistré pour la population de printemps. La stratification verticale des exuvies à l'ecdysis dépendait de la hauteur du support, de la longueur des fourreaux alaires et du sexe, ce qui montre que les facteurs intrinsèques et extrinsèques sont importants pour déterminer la sélection de l'habitat durant l'émergence. Cette étude souligne l'importance de la relation insecte-plante dans la mise en place de plans de restauration efficaces en raison de leur implication dans les processus de colonisation et d'extinction ainsi que dans la dynamique des populations.

’Eutrophisation, cyanobactéries et cyanotoxines : identification des risques et gestion du plan d’eau Zit-Emba (Wilaya de Skikda).

Cette étude vise à caractériser les eaux du barrage Zit-Emba, par le dosage des paramètres physico chimiques de l’eau, à identifier et à dénombrer les cyanobactéries et à doser les microcystines, ensuite à rechercher l’influence de certains paramètres environnementaux sur la dynamique spatio-temporelle des cyanobactéries par l’application de tests statistiques. L’échantillonnage est réalisé, selon un pas mensuel dans les eaux de surface de la retenue (4 stations de prélèvement), avant et après traitement des eaux (2 stations) et selon un pas saisonnier dans la colonne d’eau (5 profondeurs). Les valeurs de chlorophylle a enregistrées dans les eaux de surface du barrage Zit-Emba placeraient ce plan d’eau dans la catégorie mésotrophe à eutrophe. Parmi les sept genres identifiés, cinq sont reconnus potentiellement toxiques : Microcystis, Woronichinia, Dolichospermum, Planktothrix et Oscillatoria. Les cyanobactéries montrent des densités moyennes mensuelles de moins de 2000 cell/mL seulement en février, mars et avril, ce qui classerait ces eaux à un niveau d’alerte 1 durant le reste de l’année. Les valeurs de l’abondance les plus élevées sont rencontrées au printemps pour Planktothrix et en été et en automne pour Microcystis, Woronichinia, Dolichospermum, et Oscillatoria. La microcystine LR est présente à longueur d’année à des teneurs comprises dans l’intervalle [0,04 ug/L – 5,74 ug/L] ; C’est toutefois en octobre que des teneurs de l’ordre de 1,98 ug/L, 1,29 ug/L et 5,74 ug/L sont enregistrées au niveau des stations S1, S2 et S4 respectivement Le premier axe de l’ACP explique 39,78% de la variation totale ; il est corrélé positivement avec les variables T (r=0,92 ; cos²= 0,85), Chl-a (r=0, 91 ; cos²= 0, 84), PO4 (r=0,74 ; cos²= 0,56), DC (r=0,71 ; cos²= 0,50), MES (r=0,65 ; cos²= 0,43) et NH4 (r=0,61 ; cos²= 0,37) ; cet axe est, toutefois, faiblement corrélé avec NO2 (r=0,48 ; cos²= 0,23) et Mc-LR (r=0,40 ; cos²= 0,16). Cet axe est, par ailleurs, négativement corrélé avec la DO (r = -0,72 ; cos²= 0,53), Trans (r = -0,66 ; cos²= 0,44). Dans la colonne d’eau les cyanobactéries comptabilisent en été et en automne des proportions de l’ordre de 52 et 31% respectivement. Cette abondance baisse avec l’augmentation de la profondeur; Nous notons, en effet, que 57% de la densité globale sont rencontrés en surface, contre 29% à -5m, 10% à – 10m, 3% à -15m et seulement 1% à -20m. Cette observation est confortée par les résultats du test statistique (Kruskal-Wallis) qui montrent une différence hautement significative (p≤0,00) entre les densités rencontrées à différentes profondeurs. Il est, par ailleurs, noté que l’écart entre les densités de surface et celles des profondeurs est plus important en été et en automne. Dans les eaux traitées, il est utile de signaler la relative forte présence, en février, de Microcystis (51 cell/mL), Woronichinia (217 cell/mL) et Oscillatoria (11 cell/mL) qui à eux trois font 279 cell/mL, soit plus que la densité requise dans les eaux brutes correspondant au seuil 1 d’alerte ; En termes d’élimination des cyanobactéries, le manque d’efficacité du processus de traitement de potabilisation des eaux demande un suivi régulier des communautés de cyanobactéries et des cyanotoxines aussi bien dans les eaux brutes que dans les eaux traitées.