Titre du mémoire :

Effets d’un analogue de l’hormone juvénile (pyriproxyfène) sur le développement d’un modèle biologique, Drosophila melanogaster : toxicité, croissance, cuticule et chitine.

Résumé :

L'efficacité du pyriproxyfène, un analogue de l'hormone juvénile (JHA), a été évaluée en utilisant les larves de troisième stade de D. melanogaster. Différentes doses variant de 0,01 à 2 ng/larve ont été testées par application topique sur les larves, 12 h avant la formation du puparium. Les doses d’inhibition de l’émergence adulte sont respectivement de 0,108 ng et 0,29 ng pour la DI25 et la DI50. Dans une seconde série d’expériences, ces doses d’inhibitions (DI25 et DI50) ont été évaluées sur la croissance (poids et taille) des pupes et des adultes des deux sexes, la durée de développement du stade pupal et la longévité des adultes. Les résultats révèlent que l’insecticide entraîne une réduction significative du poids et de la taille des pupes et des adultes et prolonge la durée de développement du stade pupal. Une réduction de la longévité des adultes est également notée. De plus, le dosage enzymo-immunologique des écdystéroïdes dans les extraits des pupes montre que le pyriproxyfène (DI25 et DI50) réduit significativement le taux de 20 hydroxyecdysone avec un effet dose-dépendant et ce comparativement aux témoins. Enfin, l’insecticide augmente significativement le contenu en chitine uniquement avec la dose la plus élevée et engendre la formation d’une nouvelle cuticule plus épaisse et dépourvue de soies. Ainsi, l’application topique du pyriproxyfène sur les larves de dernier stade interfère avec l’hormone de mue et perturbe le développement de l’insecte.

Etudiant (e) : Bensebaa Fethi
Niveau : Doctorat 3ème cycle
Co-encadreur :
Date de soutenance : 2017
Titre du mémoire :

Impacts d’un biopesticide, l’azadirachtine, sur la physiologie et le comportement de Drosophila melanogaster : Reproduction, nutrition et propriétés aversives

Résumé :

Si les effets de toxicité aigüe des pesticides sont assez bien connus, les effets à court et long terme d’une exposition non létale à un stade juvénile sont beaucoup moins étudiés. Dans ce travail, nous avons examiné les effets à long terme du Neem-Azal, qui contient 1% d’azadirachtine A, sur un insecte modèle, Drosophila melanogaster. Deux doses(DL25: 0,28 µg, D 50: 0,67 µg correspondant respectivement à25% et 50% de mortalité cumulée des stades immatures) ont été utilisées par applicationtopique sur des larves du début du stade larvaire (L3). Les effets de cette unique exposition à l’azadirachtine ont été testés sur plusieurs générations successives jusqu’à restauration des paramètres étudiés. L’exposition unique, en période pré-imaginale, à l’azadirachtine affecte la fécondité desfemelles en réduisant significativement le nombre d’œufs pondus chezdeux générations successives (P: exposée, F1:non exposée). Une restauration complète de la fécondité est notée chezla génération F2.Le traitement larvaire affecte également le choix de ponte des femelles qui ont survécu au traitement avec uneclaire préférence de ponte sur un milieu témoins par rapport au milieu traité à l’azadirachtine et cepour toutes les générations testées. Les mouches traitées à l’azadirachtine (début de stade L3) montrent une aversion plus marquée au biopesticidecomparativement aux mouches "naïves". Chez la génération parentale, l’exposition précoce à l’azadirachtine affecte le développement des adultes en réduisant le nombre de descendants, en induisantun retard dudéveloppement larvaire et pupal;en biaisantle sex-ratio en faveur des mâles et en provoquant plusieursanomaliesmorphologiques. L’azadirachtineréduitde manière significativela survie des adultes chez deux générations successiveset ce comparativement aux témoins. De plus, l’azadirachtine affecte la réactivité locomotrice des adultes en réduisant significativementles scores géotaxiques obtenuschez lesadultes des deux sexes en comparaisonaux témoins. L’azadirachtine affecte également la quantité de nourriture consommée par les mouches etperturbe le système chimiosensoriel des adultes en affectant leurs choix olfactifs et gustatifs. Les mouches préalablement traitées (début de stade L3) à l’azadirachtine ont une aversion plus marqué à cette molécule et évitent son odeur. Le biopesticide induit également une inhibition de l’extension du proboscis des adultes des deux sexes avec un effet plus marqué chez les adultes préalablement traitésau stade larvaire. Les réponses électrophysiologiques des sensilles gustatives montrent une augmentation de la sensibilité des sensilles gustatives à l’azadirachtine chez les mouches traitées au stade larvaire confirmant l’aversion plus marquéeà cette molécule.

Etudiant (e) : Ferdenache Maroua
Niveau : Doctorat 3ème cycle
Co-encadreur :
Date de soutenance : 2021