Chapitres de livres
Résumé: La Covid-19 a en effet bouleversé l’enseignement universitaire dans ses différentes spécialités. Elle a en outre contribué à l’adoption de modes d’enseignement longtemps ignorés en Algérie, notamment les modes d’enseignement à distance et hybride. Aussi, la pandémie a poussé la tutelle à produire plusieurs textes législatifs régissant ces nouveaux modes d’enseignement -désormais officiellement reconnus- et introduisant des changements majeurs : mesures exceptionnelles d’ordre pédagogique, d’évaluation et de progression. Durant cette période, l’enseignement de l’Architecture a eu recours à une pédagogie spécifique à sa nature tout en ayant à surmonter des difficultés issues de la mise en application de la nouvelle règlementation en vigueur. Notre contribution évaluera, dans une approche empirique, les impacts de la pandémie, des changements pédagogiques afférents et du recours aux ressources TICE -pour assurer un enseignement hybride- sur la qualité et la résilience de la formation, sur les résultats des étudiants et de leur progression. L’approche a deux niveaux d’analyse ; un premier «quantitatif », se basant sur une base de données collectées entre 2018 et 2022 coïncidant avec les périodes pré-Covid, Covid et post-Covid. Un second «qualitatif», s’appuyant sur des données qualitatives issues d’une part des débats animés lors des Comités Pédagogiques et de délibérations par les enseignants et d’autre part issues d’une enquête par questionnaire distribué aux étudiants. L’analyse des données quantitatives est statistique, celle des données qualitatives est sémantique reposant sur l’analyse du contenu des différentes perspectives des enseignants et étudiants transcrites sur PV de réunions et relevées du questionnaire. L’objectif de notre travail résultat d’une expérience en tant qu’enseignants et membres du staff administratif du département d’architecture d’Annaba est de contribuer à renforcer l’efficacité et la résilience de l’enseignement de l’architecture en Algérie.
Communications internationales
Résumé: L’environnement historique urbain d’Annaba ne cesse de subir des métamorphoses dégénérant sa patrimonialité. Bien qu’elle soit abstraite, la notion de patrimonialité dépasse l’artifice esthétique des monuments et sites historiques et s’associe profondément aux multiples sens et facettes de leurs projections sociales. En effet, le patrimoine matériel acquière du sens à travers les représentations historiques et mémorielles attribuées par la société pour laquelle l’usage constitue l’une des caractéristiques capitales d’une patrimonialité urbaine. Cette dernière se manifeste dans l’espace urbain sous la forme de pratiques sociales. Par conséquent, la dégénérescence patrimoniale de l’environnement historique urbain des villes algériennes ne se limite pas aux dégradations du cadre bâti, elle est aussi la résultante de la perte des pratiques sociales traditionnelles. L’une des plus importantes manifestations immatérielles du patrimoine algérien est celle des Souks ; des espaces de commerce et d’échange qui représentent une pratique sociale traditionnelle qui symbolisait l’une des conditions de création des villes, une composante de la structure urbaine et la sociabilité comme étant un catalyseur de cohésion sociale. Les souks ont subi aussi des métamorphoses majeures relatives aux modernisations commerciales ou à la perte d’activités commerciales traditionnelles. Notre objectif consiste à élaborer une stratégie de sauvegarde du patrimoine matériel urbain par le biais de revitalisation des souks en tant que pratique sociale. Pour atteindre cet objectif, nous avons opté pour une méthodologie se basant sur une approche historique afin de proposer une formule de conserver le tangible par l’intangible.