Publications internationales

2025
Miadi imed. (2025), Les troubles cognitifs postopératoires en chirurgie traumatique de la hanche chez les sujets âgés. DOI : 10.1684/pnv.2025.1217. Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement : John Libbey Volume 23, numéro 1, Mars 2025, https://www.jle.com/fr/revues/gpn/e-docs/les_troubles_cognitifs_postoperatoires_en_chirurgie_traumatique_de_la_hanche_chez_les_sujets_ages_353203/article.phtml

Résumé: Introduction Le vieillissement de la population entraîne inévitablement une augmentation du nombre d’actes chirurgicaux chez la personne âgée. Les effets de l’anesthésie couplée à la chirurgie sont reconnus précipitant d’une altération cognitive postopératoire dont l’étiologie semble être multifactorielle, avec une prédominance de la cause inflammatoire liée à la chirurgie. Objectifs L’objectif principal de notre travail est de déterminer l’incidence et les facteurs de risque du déclin cognitif après une chirurgie pour traumatisme de la hanche. Il s’agit de la suite d’une publication axée sur le profil épidémiologique et évolutif de la même cohorte [1]. Méthodes Notre étude, observationnelle, descriptive, prospective et monocentrique, a colligé un échantillon de 89 patients. Elle est réalisée au niveau du service de traumatologie orthopédie du centre hospitalo-universitaire d’Annaba, sur une période de 24 mois. Le protocole d’étude consiste à évaluer l’état cognitif, pour chaque patient, en préopératoire avec un suivi postopératoire pendant une année, en utilisant quatre tests (le Mini-Mental State Examination [MMSE], le test de Dubois, le test de l’horloge (TDH) et l’échelle d’activités instrumentales de la vie courante [Instrumental Activities of Daily Living : IADL4]). Ce suivi cognitif postopératoire, longitudinal, est réalisé aux 1er, 3e, 6e et 12e mois postopératoires. Résultats L’évaluation de l’état cognitif en pré- et en postopératoire par une batterie de quatre tests révèle une forte incidence de troubles cognitifs postopératoires (TCPO) dans cette population chirurgicale ; elle est de l’ordre de 27 % à un mois, suivi d’une amélioration progressive des capacités neurocognitives jusqu’à une récupération cognitive complète. L’incidence des TCPO est estimée à 17 % à 3 mois, 9 % à 6 mois et seulement 1 % à 12 mois. Sur 30 facteurs de risque analysés, seulement trois sont retenus (après régression logistique). Il s’agit de l’âge avancé (OR = 7,135, IC 95% = 2,4–21,2), le retard de prise en charge (OR = 4,65 avec un IC95% = 1,73–12,64) et l’analgésie multimodale avec un OR = 0,30 et IC95% = 0,1–0,78]). Conclusion Il n’y a actuellement aucun traitement curatif disponible des TCPO. Seule une approche préventive de préparation cognitive préopératoire pourrait être envisagée pour la gestion des TCPO ; elle se base sur l’évaluation du retentissement des TCPO sur le travail et la vie personnelle des patients ainsi que sur la mise en place de programmes de stimulation cognitive.

2023
Imed miadi. (2023), Aspects épidémiologiques et évolutifs des patients âgés de 65 ans et plus opérés pour une fracture de l’extrémité supérieure du fémur : étude observationnelle prospective. Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement : John Libbey , https://www.jle.com/fr/revues/gpn/revue.phtml https://www.jle.com/. DOI:10.1684/pnv.2023.1116

Résumé: La fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) est une complication sévère du sujet âgé, elle concerne 1,3 million de patients par an dans le monde [1]. Les études dédiées au suivi postopératoire des patients opérés pour une fracture de la hanche à long terme sont rares. L’objectif était de déterminer le profil épidémiologique et évolutif centré sur la morbi-mortalité (survie et déclin fonctionnel et cognitif) dans l’année qui suit une intervention pour une FESF chez les patients âgés de plus de 65 ans. Méthodes : Étude observationnelle prospective. Les données gériatriques étaient recueillies lors de la prise en charge chirurgicale de la FESF avec une évaluation postopératoire du statut vital, fonctionnel et cognitif. Résultats : Sur une période de 24 mois, 119 patients ont été opérés au niveau du service d’orthopédie-traumatologie du centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Annaba, les patients étaient initialement tous indépendants (activités instrumentales de la vie quotidienne [IADL] 4 ≥ 3) et sans troubles cognitifs préopératoires. Il s’agissait de 32 hommes et 87 femmes. L’âge moyen était de (77,4 ± 8,2) ans avec des extrêmes de 65 ans et 100 ans. Toutes les lésions étaient unilatérales avec une prédominance à droite. Il s’agit principalement de fractures du massif trochantérien à 72 %. Les circonstances étiologiques les plus rencontrées étaient des chutes suite à des accidents domestiques. Quatre-vingt-sept patients ont bénéficié d’une rachianesthésie, 19 d’une anesthésie générale et 13 d’une péridurale. Le délai moyen d’intervention était de 5,11 ± 4,17 jours avec des extrêmes de zéro et 18 jours. Selon le traitement réalisé, 14 Dynamic Hip Screws (DHS), trois enclouages centromédullaires (ECM) , 33 lames-plaques et 24 clous-plaques et 15 clous-gammas, 28 prothèses de Moore et deux vissages. La durée moyenne de séjour était de sept jours. Le taux de mortalité à un an des 119 patients était de 19,3 %. Les patients décédés après un an, dénutris (13,2 %, p = 0,05) avec une comorbidité élevée (ASA 2(78 %) et ASA 3(13 %) (p < 0,01 et p = 0,05). Parmi les survivants, 27 % présentaient un déclin cognitif postopératoire. Le décès survenait en moyenne à 82,17 jours. Conclusion : La FESF reste un véritable problème de santé publique par sa prévalence, son pronostic et son coût. La mortalité des patients âgés de plus de 65 ans à un an postopératoire d’une FESF s’élevait à 19 %, intérêt de créer une unité spécialisée en orthogériatrie.