Thème :
La programmation architecturale dans le cadre de la maitrise d’ouvrage publique, entre performance et inadéquation fonctionnelle. Cas des équipements jeunesse de la wilaya de Skikda.
Présentation :
La programmation est « un moment du processus de projet de production d’études dites préalables ou de définition définissant des objectifs, des contraintes et des besoins, aboutissant à l'élaboration d'un programme-cahier des charges précédant une phase de formalisation spatiale appelée conception ».
Assisté par un bureau d’études, cet enchainement est chapoté et commandé par un maitre d’ouvrage, qui dans le cas de la présente étude est à caractère public. Ces deux acteurs clés sont liés par un contrat dont l’objet principal est la traduction en volumes d’un programme défini par le maître d’ouvrage. Une mission spécifique et irréductible.
Ce programme est en quelque sorte l’énumération chiffrée et décrite des besoins d’une collectivité, dont le maitre d’ouvrage représente les intérêts. Ce dernier doit répondre de la pertinence des éléments du projet, car souvent considéré comme juge ultime. En effet, concrètement, aucune autorité ne pourrait décréter l’efficacité d’un projet sans avoir l’approbation même symbolique mais essentielle de l’utilisateur. Une certaine norme sociale que devra satisfaire le duo maitre d’ouvrage – maitre d’œuvre.
« Cette production est basée sur un ensemble d’exigences spatiales qualitatives et quantitatives décrites sous forme textuelle dans les documents de programmation architecturale desquelles dépend toute la mise en forme du projet et sur lesquelles se base le concepteur pour l’évaluation de sa conception tout au long de l’évolution du projet ».
Le décalage entre la programmation dans sa signification purement théorique et l’exploitation du bâtiment à l’échelle pratique, est le résultat direct du différé temporel entre les phases du projet. Un décalage qui contribue au vieillissement prématuré du projet réalisé, et provoque d’une façon immédiate ou différée sa caducité fonctionnelle. Ainsi, la question que nous nous posons c’est quels seraient le procédé à mettre en œuvre afin de minimiser à un degré maitrisable ce décalage et le rendre rectifiable au cours de la réalisation ou de l’exploitation ? Et quel serait l’outil ou le modèle sur lequel s’appuierait le maitre d’ouvrage public afin de pouvoir exprimer ses besoins en amont et vérifier en aval l’efficience des solutions proposée par la maitrise d’œuvre ?