Thème :
Architecture vernaculaire et béton de terre stabilisée :(BTS) / Stabilized Earth Concrete :(SEC).
Présentation :
Le projet de recherche sur l'architecture vernaculaire et le béton de terre stabilisée (BTS) explore l'utilisation de matériaux locaux pour la construction durable. Le béton de terre stabilisée, mélange de terre et de liants tels que la chaux ou le ciment, est étudié pour ses propriétés écologiques et sa capacité à répondre aux besoins de construction dans les régions où la terre est abondante. Cette technique s'inspire des méthodes traditionnelles de l'architecture vernaculaire, qui privilégient l'utilisation de ressources locales et durables. L’objectif est d'analyser les performances mécaniques et thermiques du BTS, ainsi que sa résistance aux conditions climatiques variées. Ce projet met également en lumière les avantages environnementaux de cette méthode, qui réduit l'empreinte carbone par rapport aux matériaux de construction conventionnels. En associant tradition et innovation, le BTS offre une solution efficace pour des constructions écologiques et adaptées aux contextes locaux.
Thème :
Réinterprétation de l’architecture néo-vernaculaire d’El Miniawy et d’André Ravéreau ; pour une architecture vernaculaire contemporaine. Cas des logements à M’Sila et à Ghardaïa.
Présentation :
Depuis l’indépendance, l’Algérie a cherché à régler le problème de la crise du logement en procédant à l’industrialisation des systèmes constructifs dans la production des logements en série. En considérant le logement comme un produit industriel plutôt qu’un objet architectural, cette démarche s’est accompagnée d’un abandon des techniques de construction vernaculaires en faveur des techniques modernes. Cet état de fait, a conduit à la généralisation d’un seul type de constructions sur l’ensemble du territoire national malgré la diversité des environnements et la multiplicité des zones climatiques. Aussi, ce type de bâtiments est caractérisé par ses impacts négatifs sur l’environnement et par l’absence de confort et du bien-être.
Simultanément à cette tendance industrielle, les frères El Miniawy et André Ravéreau sont intervenus en réalisant des logements dans un style d’architecture néo-vernaculaire. Ces architectes ont adopté une stratégie qui consiste en l’interprétation de l’architecture vernaculaire des régions dans lesquelles ils ont réalisé, mais en procédant dans une perspective novatrice.
Ce travail s’interroge sur l’éventualité d’un nouveau regard sur la construction d’une architecture juste, respectueuse de l’environnement local et moins énergivore. A cet effet, l’objectif est de réinterpréter les œuvres des architectes néo-vernaculistes (El Miniawy et Ravéreau) afin de comprendre la façon avec laquelle ils ont associé les dispositifs passifs de l’architecture vernaculaire aux nouvelles techniques modernes de leur époque, avec une focalisation sur l’aspect environnemental. L’objectif est de mettre l’accent sur les leçons qui pourraient être tirée de cette réinterprétation pour développer une architecture vernaculaire contemporaine.
A cet égard, le choix du cas d’étude s’est porté sur les 19 logements de Sidi Abbaz de Ravéreau à Ghardaïa situés en climat aride et les 50 logements duplex d’El Miniawy à M’Sila, en climat semi-aride. L’outil méthodologique utilisé dans la réinterprétation des cas d’étude est fondé sur la combinaison de trois modèles de stratégies environnementales. L’application de cette méthode repose sur l’approche des méthodes mixtes de Creswell, qui convergent les données qualitatives et quantitatives. Si la première approche est utilisée dans l’analyse des sous-stratégies liées au respecte du site, profit des ressources climatiques et à la réduction d’impact environnemental à travers des observations directes, des lectures précises et des entretiens, la seconde évalue la stratégie du bien-être de l’homme par l’enquête sur terrain, la compagne de mesures in situ et la simulation thermodynamique numérique « EnergyPlus V9.1.0 ».
Les résultats obtenus montrent que les logements en question ont fait un usage intelligent des méthodes de constructions vernaculaires comme la bonne connexion au paysage, au site d’implantation et à l’exploitation des ressources naturelles / renouvelables. Aussi, ils ont fait un meilleur exemple de l’association des matériaux locaux (pierre et terre) aux nouvelles techniques modernes et de l’intégration des dispositifs passifs de l’architecture vernaculaire algérienne (cour, chebek et mur masque).
A la lumière des résultats de cette recherche, plusieurs mécanismes / orientations de bâtiments néo-vernaculaires ont été identifiés et classés dans les catégories des stratégies environnementales passives suivantes : sensibilité et connexion aux caractéristiques du paysage et du site, création de la relation entre l’intérieur et l’extérieur, usage des matériaux de construction locaux, innovants, durables et mixtes, transmission et exploitation des ressources naturelles et qualité de l’environnement intérieur des bâtiments. Finalement, ces mécanismes / orientations ont été utilisés dans l’élaboration d’un guide manuel qui a été présenté sous forme d’un diagramme qui met, en avant, les stratégies environnementales passives à mettre en œuvre, en amont, des phases de la conception des bâtiments. Un guide qui servira d’un outil d’aide à la décision pour les responsables/ décideurs/ planificateurs du secteur du bâtiment, des ingénieurs et des architectes, en vue d’une conception écologique de typologie vernaculaire contemporaine en Algérie, dont les impacts environnementaux seront réduits et le confort / bien-être seront bien préservés.
Mots clés : Néo-vernaculaire, El Maniawy, André Ravéreau, Stratégies Environnementales, Méthodes mixtes, Vernaculaire Contemporaine, Ghardaïa, M’Sila.