Thème :
Bioremédiation et Evaluation du Risque Ecotoxicologique
Présentation :
Les sols sont, avec les milieux aquatiques et l’atmosphère, une des trois composantes majeures de la biosphère. À ce titre, ils ont joué et jouent en permanence un rôle déterminant dans l’apparition et le maintien de l’activité biologique et de la biodiversité à la surface de la planète (Labidi et al., 2015). La contamination des sols due aux activités agricole, industrielle et urbaine devient aujourd’hui un problème préoccupant (Sbartai et al., 2017). En effet, cela se traduit par des impacts négatifs sur les activités dépendant directement ou indirectement de la terre, mais aussi sur la santé humaine et les écosystèmes. La prise de conscience de l’impact sur l’environnement des pollutions générées par le déversement de certains xénobiotiques (ETM, HAPs,…) dans les eaux et les sols est de plus en plus vive. La résorption des pollutions des nappes phréatiques et la réhabilitation des sols pollués sont devenus, au moins dans les pays développés, une priorité environnementale (Calonne et al.,2014). Parmi les techniques de dépollution et de réhabilitation des sols (physiques, chimiques et biologiques), la bio- remédiation (détoxification ou minéralisation d'un polluant par les organismes vivants) des sols in situ semble être une méthode d’intérêt d'un point de vue économique et écologique. Contrairement aux autres procédés (incinération, lessivage du sol…) où les polluants sont souvent transférés et non détruits, la biodégradation peut permettre la minéralisation du xénobiotique, et donc sa disparition. La bioremédiation est basée sur les capacités épuratrices des systèmes biologiques présents dans la nature : microorganismes (bactéries, champignons, algues) ou organismes supérieurs (Rezania et al., 2016 ; Zhang et al., 2016a). Les procédés de bio- remédiation visent donc, par intervention de l’Homme, à augmenter les capacités de dégradation des microorganismes du sol pour accélérer les phénomènes naturels, afin de ramener les quantités de polluants extractibles en dessous des normes établies dans une durée limitant les risques de dispersion ou de contamination plus larges (Souza, 2017).